Grève à la centrale à charbon de Gardanne, à l'appel de la CGT

Centrale à charbon. Photo d'illustration.
Centrale à charbon. Photo d'illustration. © GREG BAKER / AFP
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avec AFP
Le syndicat exige un moratoire sur la fermeture programmée de cette centrale des Bouches-du-Rhône pour "se laisser le temps de trouver des solutions d'avenir".

Le personnel CGT de la centrale à charbon de Gardanne  dans les Bouches-du-Rhône a entamé samedi une grève reconductible, exigeant un moratoire sur la fermeture programmée du site, ont indiqué une source syndicale et la direction.

"Pas d'impact" pour l'instant. La CGT a mis en place un piquet de grève à l'entrée de l'usine et érigé des tas de charbon, a précisé le responsable de la centrale Jean-Michel Trotignon, selon lequel la grève n'a pour l'instant "pas d'impact" sur la production, les deux unités biomasse et charbon étant en maintenance actuellement.

Un moratoire exigé. Alors que la priorité du gouvernement est de fermer les quatre dernières centrales à charbon du pays, considérées comme très polluantes, la CGT exige un moratoire "afin de se laisser le temps de trouver des solutions d'avenir pour une exploitation responsable du charbon et la mise en place de moyens de production complémentaires permettant de répondre aux besoins des usagers et de l'industrie", a-t-elle indiqué dans un communiqué publié samedi.

Un délégué. Le gouvernement a annoncé vendredi la nomination d'un "délégué à l'avenir des territoires de centrales à charbon", dont la fermeture est prévue d'ici 2022 par la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) présentée fin novembre. "Refuser le moratoire sur le charbon revient à condamner 1.000 emplois et familles dans les Bouches-du-Rhône et plus de 5.000 en France", poursuit la CGT.

Il reste quatre sites en activité en France: deux d'EDF à Cordemais (Loire-Atlantique) et au Havre (Seine-Maritime), et deux autres de la société allemande Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).