Des distributeurs de protections périodiques vont être installés. 1:26
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Yasmina Kattou, édité par Antoine Terrel
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé mardi que les protections périodiques seraient gratuites à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes. Sur Europe 1, le vice-président de l'organisation étudiante la FAGE se réjouit de cette avancée, "une victoire", selon lui. 

La mesure a pour objectif de permettre de lutter contre la précarité des jeunes, particulièrement accentuée en cette période de double crise sanitaire et économique. Mardi, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé que les protections périodiques seraient gratuites à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes. "C'est une victoire", se réjouit Anna Prado de Oliveira, vice-président de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), sur Europe 1. 

"Les discussions que nous avons eues avec Frédérique Vidal étaient sur la nécessité de lever le tabou sur les protections menstruelles et de les mettre dans des lieux de passage, et pas juste enfermées dans les toilettes pour femmes, puisque certains hommes ont leurs règles comme les personnes transgenres, mais aussi les personnes non-binaires", explique-t-il. 

"Pour nous", poursuit-il, "c'était nécessaire d'avoir ça dans différents lieux, et les services de santé universitaires semblent aussi des bons lieux de passage pour les étudiants et les étudiantes." Les distributeurs de protections hygiéniques seront en effet placés dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires. 

"Il faut des protections variées"

Autre paramètre à prendre en compte : le fait que "les protections soient adaptées aux plus de morphologies possibles", dit encore Anna Prado de Oliveira. Car, rappelle-t-il, "tout le monde n'a pas le même corps, les mêmes besoins. Certaines personnes ont un flux plus important que d'autres, donc il faut des protections variées". 

Selon une étude réalisée par l'Association Fédérative des Etudiants de Poitiers et l'Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes en février, citée par l'AFP, un tiers des étudiantes aurait besoin d'aide pour pouvoir acheter des protections périodiques.