Gobee.bike arrête les vélos en libre-service à Paris et en France pour vol et vandalisme

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Gobee avait déployé 2.000 vélos dans la capitale. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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La société Gobee.bike arrête de mettre en service ses vélos flottants dans l'Hexagone en raison de trop nombreux vols et dégradations. 

Après le fulgurant développement des vélos "flottants" dans la capitale, une première société jette l’éponge. Gobee.bike a annoncé samedi soir qu’elle arrêtait son service à Paris et dans le reste de la France. En cause : de trop nombreux vols et dégradations de leurs deux-roues. "Depuis la mi-décembre, c’est un effet domino de dégradations qui s’est abattu sur notre flotte de vélos partout où notre service existait en France", a déploré la société dans un communiqué.

Vols et détériorations. Gobee avait déployé 2.000 vélos géolocalisables de couleur vert pomme dans la capitale. L’utilisateur louait le vélo via une application sur smartphone, qui déverrouillait ensuite l’antivol. L’usager le déposait ensuite où il le souhaitait, sans l’attacher au mobiliser urbain ou à une borne. Sauf que ces vélos sont le plus souvent déposés n’importe où et n’importe comment, et susceptibles d’être dégradés par des malfaiteurs, voire volés. "Des actes de vols, recels de vol et de détériorations n’ont fait que s’amplifier, devenant le nouveau passe-temps d’individus, le plus souvent mineurs, encouragés par des contenus largement diffusés et partagés sur les réseaux sociaux", explique Gobee, qui pointe du doigt "une génération d'individus" qui "mettait à mal ce projet si prometteur" de vélos flottants. 

Les clients remboursés. La société basée à Hong Kong a recensé 3.200 vélos dégradés en France, plus d’un millier volés ou "privatisés", 280 plaintes enregistrées auprès de la police et plus de 6.000 interventions réalisées par ses agents de réparation. "Aujourd’hui, cette situation critique ne nous permet pas de poursuivre notre activité et nous sommes donc contraints de mettre fin à notre service au niveau national", se résout-elle. Gobee précise avoir remboursé les crédits de chaque client et que tous les vélos de la flotte ont été récupérés. Si d'autres vélos venaient à "réapparaître", ils seront donnés aux associations pour recyclage. Début janvier, Gobee avait déjà arrêté son activité à Lille, Reims ou encore Bruxelles pour les mêmes raisons.