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GM&S Industry : des salariés en colère allument des feux dans les ateliers

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Les salariés de l'équipementier automobile ont menacé de brûler l'usine "par petits morceaux" alors que GM&S traverse son troisième redressement judiciaire en huit ans.
Les salariés de l'équipementier automobile ont menacé de brûler l'usine "par petits morceaux" alors que GM&S traverse son troisième redressement judiciaire en huit ans. © AFP

Des salariés de l'équipementier automobile menacé de liquidation, ont allumé mardi des feux de pneus et de palettes dans leur usine à La Souterraine, jugeant "catastrophiques" les négociations en cours pour la reprise du site.

Des salariés de l'équipementier automobile GM&S , menacé de liquidation, ont allumé mardi des feux de pneus et de palettes dans leur usine à La Souterraine, dans la Creuse, jugeant "catastrophiques" les négociations en cours pour la reprise du site, a-t-on appris de sources concordantes. Alors qu'une réunion de la cellule de crise se tenait à Paris entre le ministère de l'Économie, les constructeurs automobiles clients de GM&S, et les syndicats, des ouvriers jugulaient des feux allumés avec des pneus, des palettes et des cartons dans des chariots , près des machines, pour éviter leur propagation. Une épaisse fumée noire s'échappait des bâtiments.

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"Le ministère continue à se foutre de notre gueule". "Ça a commencé à brûler dans l'atelier 2. On a commencé puisque le ministère (de l'Économie) continue à se foutre de notre gueule et les constructeurs aussi", a déclaré Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE, menaçant de faire brûler l'usine "par petits morceaux". "Aujourd'hui, il y a pas de supra légale (prime versée en plus des indemnités de licenciement légales) et le repreneur ne s'est pas positionné sur le nombre de salariés à reprendre (...) Il n'y a pas de période d'observation comme ça avait été demandé", a affirmé Yann Augras.

Troisième redressement judiciaire en huit ans. Le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre vendredi sa décision sur le sort de GM&S Industry, sous-traitante notamment de Renault et PSA Peugeot, avec l'examen de l'offre de reprise de l'emboutisseur stéphanois GMD . Ce dernier a exprimé son intérêt pour l'équipementier creusois mais n'avait toujours pas déposé d'offre en bonne et due forme lundi. GM&S, emboutisseur/soudeur/assembleur de La Souterraine, deuxième employeur privé de la Creuse, a déjà passé six mois en redressement judiciaire, et traverse son troisième redressement judiciaire en huit ans.