"Gilets jaunes" : tous les grands syndicats de salariés nationaux se réuniront jeudi

Le gouvernement peine à sortir de la crise engendrée par la mobilisation des "gilets jaunes".
Le gouvernement peine à sortir de la crise engendrée par la mobilisation des "gilets jaunes". © RAYMOND ROIG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, ainsi que l'Unsa, la FSU et Solidaires, se réuniront jeudi matin au siège de la CFDT. 

Les numéros 1 des cinq confédérations représentatives des salariés, CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC, ainsi que ceux de l'Unsa, de la FSU et de Solidaires, se réuniront jeudi matin à la CFDT, a appris l'AFP mercredi de sources syndicales concordantes.

Cette réunion, révélée par Le Monde, intervient alors que le gouvernement est englué dans la crise des "gilets jaunes", intervient à la veille d'une première discussion avec les ministres du Travail Muriel Pénicaud et des Transports, Élisabeth Borne, sur les primes mobilité et transport où le patronat est également convié.

Une initiative de Laurent Berger et de Philippe Martinez. "Le but, c'est d'abord un partage d'analyse de la situation", a assuré Marilyse Léon, de la CFDT, à la sortie d'une séance de négociation syndicats-patronat sur l'assurance-chômage, expliquant que l'initiative de cette réunion syndicale venait de Laurent Berger (CFDT) et de Philippe Martinez (CGT) "qui se parlent régulièrement". "Si on veut s'engager dans des initiatives communes, encore faut-il savoir si on partage la même analyse et si tout le monde est capable de rester sur le seul terrain syndical", a-t-elle ajouté, en référence aux organisations syndicales qui prônent "la convergence des luttes".

"Il faut voir si on est en capacité ou pas de faire des propositions communes sur la prime transport, la relance de négociations salariales..., de s'inscrire dans les débats territoriaux", a-t-elle encore développé. La réunion se tiendra à huis clos et ne fera pas l'objet d'une communication, a précisé la CFDT.

Les syndicats interpellés par Emmanuel Macron. Lors du conseil des ministres mercredi, le président Emmanuel Macron a demandé aux "forces politiques et syndicales", ainsi qu'au patronat, de "lancer un appel clair et explicite au calme", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Il craint de nouveaux débordements samedi, après les violences et les incidents de la semaine dernière.

Mardi, à l'exception de la CGT, les syndicats ont plutôt bien accueilli le recul du gouvernement qui a annoncé notamment un moratoire sur la hausse de la fiscalité sur les carburants, mais ont demandé des négociations salariales.