"Gilets jaunes" : "Pourquoi faire un débat ? Ils ont juste à instaurer le Référendum d'Initiative Citoyenne et c'est terminé, tout s'arrête !"

© Thierry Zoccolan / AFP
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par B.B

En Normandie, les "gilets jaunes" sont mobilisés massivement depuis le début du mouvement. Europe 1 est allé à leur rencontre, à quelques jours du lancement du débat national.

Et voilà "l'acte 9" des "gilets jaunes" ! Alors que débute mardi prochain "le grand débat national", avec une première étape en Normandie pour le tour de France d'Emmanuel Macron à la rencontre des élus locaux, Europe 1 est allé prendre le pouls des "gilets jaunes" normands, très mobilisés depuis le début du mouvement. Reportage à Evreux.

"Maintenant, c'est Macron qui décide". Premier constat : les "gilets jaunes" de Normandie sont toujours déterminés. Les actions coup de poing se multiplient, comme mercredi dernier devant la préfecture d'Evreux. Pour "l'acte 9" de la mobilisation, Joe va quitter son rond-point de Nonancourt pour aller manifester à Rouen : "C'est une grosse mobilisation, il y aura surement plus de monde que la dernière fois. ‘Les gilets jaunes’ sont morts ? Bah non, on n'est pas morts, même si on nous empêche de manifester, on manifeste quand même. Maintenant, c'est Macron qui décide. Ou il nous donne ce qu'on veut, ou il dégage ou alors on n’arrête pas. De toute façon, on n'est pas prêt de lâcher l'affaire. Là on va à Rouen, et s’il faut aller à Paris, on ira à Paris".

 

"Macron n’écoute pas, n’entend rien, ne voit rien". C'est justement à Paris que va manifester Cyril aujourd'hui. Ce "gilet jaune" est mobilisé à Bernay à 40 km de Grand Bourteroulde où le président Macron se rend mardi prochain. Pour lui, c'est certain, le grand débat, c'est de l'enfumage : "On a des tonnes de choses à lui dire mais le problème qu'il y a c'est qu’il n’écoute pas, il n’entend rien, il ne voit rien. Donc comment dialoguer avec un mur ? Le seul message qu'on donne au gouvernement : RIC ! Alors pourquoi faire un débat ? Ils ont juste à instaurer le Référendum d'Initiative Citoyenne et puis voilà, ça y est, c'est terminé, tout s'arrête. Tout s'arrête !"

Une revendication qui sera une nouvelle fois au cœur des slogans dans les cortèges, à Rouen comme à Paris.