"Gilets jaunes" : "Nous ne tomberons pas dans le piège du gouvernement qui est de vouloir associer le mouvement aux casseurs", assure Benjamin Cauchy, membre des "gilets jaunes libres"

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Benjamin Cauchy, l'un des représentants des "gilets jaunes libres" qui avait renoncé à manifester samedi, s'est félicité au micro de Patrick Cohen sur Europe 1 du relatif calme de "l'acte 4" de la mobilisation.
INTERVIEW

Il avait appelé à renoncer à manifester à Paris pour "l'acte 4" de la mobilisation des "gilets jaunes". Samedi, au micro de Patrick Cohen sur Europe 1, Benjamin Cauchy, l'un des représentants des "gilets jaunes libres", s'est réjouit de constater que les manifestations de la matinée en régions et à Paris se déroulent dans un relatif calme.

"Nous ne tomberons pas dans le piège du gouvernement qui est de vouloir associer le mouvement des gilets jaunes aux casseurs. Il y a des milliers de Français qui sont en train de manifester pacifiquement partout en régions. Les Champs-Elysées, ce n'est pas la France. Ouvrons-bien les yeux et regardons tous ces territoires oubliés de la république dans lesquels des milliers de Français manifestent pacifiquement", enjoint-il.

Deux axes de revendications. Selon lui, le combat doit encore continuer. Le militant revendique "une amélioration ferme du pouvoir d'achat" qui passe "par une revalorisation des salaires, une réindexation des retraites au cours du niveau de vie et une annulation de la CSG pour les retraités" mais aussi "la mise en place de la proportionnelle aux élections législatives et l'instauration des référendums d'initiative populaire". Ce deuxième axe "permettra de sortir de cette crise de confiance entre les élus et le peuple", estime-t-il. 

"Édouard Philippe nous a écouté, nous ne savons pas s'il nous a entendu". Selon Benjamin Cauchy, rien n'est ressorti de la rencontre, vendredi, entre la délégation de six "gilets jaunes libres" dont il faisait partie et le Premier ministre. "Il nous a dit qu'il transmettait nos revendications au président. Édouard Philippe nous a écouté, nous ne savons pas s'il nous a entendu donc nous restons fermes et déterminés", assure-t-il. "Désormais, le compte à rebours est lancé pour le président".