"Gilets jaunes" : les transporteurs routiers dénoncent une surfacturation des trajets sur autoroutes

Faute de détection de leur badge au péage, les transporteurs routiers ont reçu une facture correspondant aux prix des trajets les plus longs. (illustration)
Faute de détection de leur badge au péage, les transporteurs routiers ont reçu une facture correspondant aux prix des trajets les plus longs. (illustration) © Pascal PAVANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Conséquence inattendue du mouvement des "gilets jaunes", des transporteurs routiers se sont vus adresser des factures d'autoroutes basées sur les tarifs des trajets les plus longs. 

L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a dénoncé jeudi une surfacturation de leur trajet sur autoroutes, conséquence inattendue d'opérations des "gilets jaunes"  ayant perturbé la détection des véhicules aux péages. "C'est une injustice caractérisée de faire payer (aux entreprises de transport routier) une situation qu'elles n'ont ni voulue, ni initiée !", s'est insurgé l'OTRE dans un communiqué.

Des trajets facturés sur la base du plus long. "Les factures adressées aux entreprises par les sociétés d'autoroute (...) comportent de nombreuses lignes de surtaxation calculées sur le principe dit 'du trajet le plus long', les badges de télépéage n'ayant pas été détectés à l'entrée ou à la sortie de l'autoroute" après que des actions de "gilets jaunes" ont perturbé le fonctionnement des systèmes de détection des véhicules, a ajouté l'organisation. "Cela représente 30 à 60 lignes (de surfacturation) par véhicule par semaine", a précisé le secrétaire général de l'OTRE, Jean-Marc Rivera.

"Payer le juste prix". Avec les premières factures qui commencent à arriver, "on prend conscience de l'ampleur", a-t-il ajouté, même si selon lui, les transporteurs routiers "ne sont pas en mesure de chiffrer" exactement les conséquences économiques. Pour Jean-Marc Rivera, les transporteurs routiers sont "absolument prêts à tout" pour résoudre ce problème, mais veulent simplement "payer le juste prix". L'OTRE dit avoir envoyé un courrier à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, pour l'alerter.

La société Vinci Autoroutes a quant à elle affirmé dans un communiqué n'avoir "appliqué aucune facturation (dite du trajet le plus long) depuis le début du mouvement des 'gilets jaunes' (...) en raison du caractère exceptionnel de la situation". En cas de non-identification du point d'entrée des clients télépéage, "les trajets n'ont pas été facturés, ils ont été neutralisés, pour ne pas pénaliser les clients", a précisé Vinci Autoroutes à l'AFP.