"Gilets jaunes" à Toulouse : un observateur de la Ligue des droits de l'homme blessé par la police

gilets jaunes Toulouse, crédit : PASCAL PAVANI / AFP - 1280
Un observateur de la manifestation des "gilets jaunes" à Toulouse a été blessé par un tir de policier, selon l'Observatoire des pratiques policières. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
Un membre de l'Observatoire des pratiques policières, fondé notamment par la Ligue des droits de l'homme, a été "blessé au front pas un projectile tiré par des policiers" lors de la manifestation des "gilets jaunes", samedi, à Toulouse, assure l'organisme dimanche.

Un membre de l'Observatoire des pratiques policières (OPP) et de la Ligue des droits de l'homme (LDH) "a été blessé au front par un projectile tiré par les policiers", samedi, en fin de la manifestation des "gilets jaunes" à Toulouse, a indiqué l'Observatoire dimanche.

Une dizaine de points de suture. "Jérôme a une blessure sérieuse. Il a reçu dimanche soir une dizaine de points de suture à la tête et il aura une cicatrice à vie", a indiqué Me Julien Brel, membre du Syndicat des Avocats de France (SAF) et de l'OPP. 

Dans son communiqué, l'OPP dénonce l'utilisation "disproportionnée et aveugle des armes de guerre" que possède la police, soulignant que l'observateur blessé était facilement identifiable "avec sa chasuble jaune et bleu".

Cette instance fondée à Toulouse en 2017 par la Ligue des droits de l'homme (LDH), la fondation Copernic et le SAF est présente "sur la majorité des manifestations toulousaines et sur toutes les manifestations des 'gilets jaunes' depuis le 17 novembre", a précisé Marie Toutsou, de la LDH.

Huit blessés légers selon la préfecture. "Rien ne démontre, en l'état des informations dont nous disposons, le lien entre la blessure (de cet observateur) et l'action des forces de l'ordre", a indiqué la sous-préfète de permanence. Dans un communiqué de presse, la préfecture de Haute-Garonne a dénombré "huit blessés légers dont quatre membres des forces de l'ordre" ajoutant que 17 personnes avaient été placées en garde à vue. Selon Me Brel, une plainte sera déposée dans les prochains jours et "nous demanderons à avoir accès aux vidéos de la municipalité".

Un "usage disproportionné de lacrymogène", selon des observateurs. Samedi, lors de l'"acte 12" à Toulouse, la douzaine d'observateurs répartis en trois équipes "avaient constaté un usage disproportionné de lacrymogène", "quelques tirs de LBD" et "à plusieurs reprises, des tirs tendus réalisés par les policiers visant notamment des manifestants qui cherchaient à rejoindre la tête de la manifestation", peut-on lire dans le communiqué de l'OPP.