Pour Fabienne Servan-Schreiber, Agnès Saal a fait l'objet d'un "acharnement médiatique" 1:10
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Pour la productrice Fabienne Servan-Schreiber, les médias se sont acharnés sur l'ex-patronne de l'INA, condamnée à 4.500 euros d'amende pour détournement de fonds, lundi.

"Je maintiens qu'Agnès Saal a fauté et a payé", a martelé la productrice de télévision Fabienne Servan-Schreiber, invitée d'Europe 1, lundi. Elle avait été l'une des seules voix à défendre l'ancienne directrice de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) lorsque le scandale autour de ses frais de taxi démesurés avait été révélé. Lundi, Agnès Saal a été condamnée à 4.500 euros d'amende pour détournement de fonds publics. Fabienne Servan-Schreiber continue de la soutenir, estimant qu'elle a été victime d'un acharnement.

"Beaucoup de gens font bien pire". "Je pense qu'elle a été comme une espèce de bouc émissaire", estime la productrice de télévision. "Connaissant un peu les milieux médiatique et politique, je pense qu'il y a beaucoup de gens qui font des choses bien pires que ce qu'elle a fait", poursuit Fabienne Servan-Schreiber. Entre mai 2014 et avril 2015, Agnès Saal a dépensé, alors qu'elle disposait d'un chauffeur personnel, 23.788,46 euros de frais de taxis, soit 685 courses, dont plus la moitié a bénéficié à son fils, ses deux filles et sa tante.

Trente ans au service de l'Etat. "Est-ce que c'est parce que c'était une femme ?" s'interroge Fabienne Servan-Schreiber. "Je pense que tout le traitement qu'elle a eu, particulièrement médiatique, a été tout à fait disproportionné", estime la productrice, rappelant qu'Agnès Saal a "tout donné, au service de l'Etat, pendant trente ans". Début janvier, l'ex-directrice de l'INA a été exclue de la fonction publique par François Hollande, pour deux ans, dont six mois ferme.

Une seconde chance ? Désormais, Fabienne Servan-Schreiber espère qu'Agnès Saal pourra à nouveau travailler au service de l'Etat : "En France, quand les gens trébuchent, il faut pouvoir leur donner une seconde chance", estime la productrice. "Je pense qu'elle a encore des services à rendre à la République."