David Ginola s'engage. L'ancien footballeur international s'associe à deux députés, Hugues Renson (LREM) et Jean-Charles Colas-Roy (LREM) qui veulent que tous les Français soient formés aux gestes de premiers secours. Chez Matthieu Belliard jeudi, l'ex-sportif, victime d'un arrêt cardiaque en 2016 et "miraculé", revient sur ce combat qui lui est cher.
"Pas normal qu'un Français ne sache pas pratiquer un massage cardiaque". En matière de formation aux gestes de premiers secours, "nous sommes en retard par rapport à la majorité des autres pays européens", déplore David Ginola au micro d'Europe 1. "Il faut qu'on rattrape ce retard coûte que coûte." Et selon l'ancien joueur du PSG, reconverti animateur de télévision pour M6, "cela passe par des décisions politiques, des projets de loi : des gens qui vont faire en sorte que les choses vont s'accélérer".
Dans le monde, les arrêts cardiaques sont la deuxième cause de mortalité après le cancer. En France, chaque jour, 130 personnes meurent, victimes d'une mort subite. Un chiffre qui pourrait être moindre, si plus de gens étaient formés. "Il n'est pas normal qu'un Français ne sache pas pratiquer un massage cardiaque", estime David Ginola. Des gestes simples qui peuvent maintenir une personne en vie, en attendant que le Samu ou les pompiers arrivent pour prendre le relais.
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"90% des gens qui m’entouraient ne savaient pas quoi faire". L'ancien footballeur se base sur sa propre expérience pour estimer les manquements en terme de formation aux gestes de premiers secours. Victime d'un arrêt cardiaque en 2016 sur un terrain de football, David Ginola s'en était sorti grâce à l'intervention de Frédéric Mendy et Pierre-Yves Borgia. "90% des gens qui m’entouraient ne savaient pas quoi faire", fait savoir l'animateur de M6. "Le chirurgien avait été très clair en m'expliquant que dans 9 cas sur 10, les gens ne sortent pas vivant de ce qui m'est arrivé."
Par ailleurs, David Ginola tient à rappeler que cette formation aux premiers secours n'est pas contraignante. "C'est sur une période très courte, un demi après-midi pour apprendre les gestes qui sauvent", souligne-t-il.