Fin du plan hivernal : 5.000 places d'hébergement d'urgence vont être pérennisées

Jacques Mézard appelle aussi à "davantage de concertation à l'avenir" entre les services de son ministère et les associations.
Jacques Mézard appelle aussi à "davantage de concertation à l'avenir" entre les services de son ministère et les associations. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est ce qu'a annoncé vendredi le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. 

Un total de 5.000 places d'hébergement d'urgence vont être pérennisées à l'issue de la trêve hivernale, a affirmé vendredi le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, répondant ainsi favorablement à la demande des associations.

17.000 places de plus ouvertes par rapport à l'hiver dernier. Ces 5.000 places font partie des quelque 13.000 places ouvertes dans le cadre du plan hivernal 2017-2018, qui touche à sa fin le 31 mars. "Au 18 mars, on avait ouvert 149.000 places d'hébergement d'urgence (tous dispositifs de logement confondus, ndlr), soit 17.000 de plus que l'année dernière", s'est félicité le ministre. "Je ne me suis jamais lancé dans une quelconque polémique sur les chiffres mais la réalité est là : nous avons fait plus que ce qui n'a jamais été fait", a-t-il ajouté.

Retour sur une polémique "détestable". Début février, une querelle de chiffres avait notamment opposé le gouvernement aux associations, après une sortie du secrétaire d'État Julien Denormandie qui, commentant le rapport de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement, avait créé la confusion en affirmant que seuls "une cinquantaine d'hommes isolés en Île-de-France" avaient dormi dans la rue la nuit précédente. "Cette polémique était détestable. Je ne suis pas entré dedans mais j'ai dit à plusieurs reprises ce que j'en pensais. Il y a eu une confusion volontaire par des gens qui connaissaient parfaitement le sujet", a fustigé Jacques Mézard : "ce que je peux dire, c'est que nous avons répondu assez largement aux demandes d'hébergement d'urgence, ce qui ne ne veut pas dire qu'il n y a pas eu de gens dans la rue".

En faveur de davantage de concertation. Les associations réclamaient depuis plusieurs semaines la pérennisation d'au moins 5.000 places d'hébergements, soit l'équivalent du nombre de places pérennisées l'année dernière. Pour le ministre, cette décision est surtout une manière de prendre en compte "la réalité" du phénomène des sans-abris. Toutefois, il appelle à "davantage de concertation à l'avenir" entre les services de son ministère et les associations.