Feu vert pour la première mosquée construite à Grenoble

La mosquée verra le jour d'ici 2019.
La mosquée verra le jour d'ici 2019. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Un projet de construction de mosquée à Grenoble, attendu depuis 20 ans, a été acté mardi pour la première fois par la municipalité.

Le conseil municipal de Grenoble a adopté une délibération permettant pour la première fois la construction d'une mosquée dans un quartier populaire de la ville, qui pourrait ouvrir ses portes fin 2019, a indiqué mardi la municipalité. Grenoble compte actuellement six lieux de culte musulman, dont plusieurs mosquées, tous installés dans des bâtiments existants. Le projet, attendu depuis plus de 20 ans et porté par l'Association des musulmans unis (AMU), vise à construire une mosquée neuve, non loin de l'actuelle, trop petite pour accueillir ses 400 fidèles.

Vendre un terrain de la Ville. Pour ce faire, il fallait un espace que la municipalité accepte de libérer. Cette cession du terrain - attenant à un stade et vendu au prix fixé par France Domaines - était l'objet de la délibération organisée lundi soir. La majorité EELV-PG-Citoyens ainsi que presque tout le PS (opposition) ont voté pour, Les Républicains et l'UDI n'ont pas pris part au vote étant "d'accord sur le principe" mais "attendant des éléments complémentaires", de même que le FN, pourtant hostile au projet. "Le projet était mûr; nous avons la volonté politique : c'est le bon moment pour permettre au projet d'avancer", a déclaré le maire Eric Piolle (EELV).

"Respecter la loi de 1905". "Mon prisme est de respecter la loi de 1905 : permettre à chacun de pratiquer son culte sans instrumentaliser la question de l'islam en particulier ou des religions en général", a-t-il expliqué, rappelant qu'à l'automne avait été inauguré un centre culturel juif et une synagogue rénovée, et qu'un projet d'église mormone était en cours. L'AMU a déclaré avoir déjà collecté 200.000 euros sur les deux millions d'euros que le projet coûterait pour bâtir cette mosquée de 2.200 mètres carrés comprenant des salles de culte et un centre culturel. Elle va relancer ses appels aux dons et a précisé au Dauphiné Libéré ne "vouloir aucune affiliation avec un consulat étranger", revendiquant d'être "française et obéissant aux lois républicaines".