Fessenheim : Hamon évoque un "drôle d'épisode" à EDF

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Benoit Hamon n'est pas sûr qu'il soit "juridiquement possible" de prendre un décret avant la fin du quinquennat Hollande sur l'arrêt de Fessenheim, comme Ségolène Royal l'a assuré. © Philippe Lopez / AFP
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avec AFP
Le candidat socialiste juge que les derniers rebondissements concernant la fermeture de Fessenheim révèlent un "vrai problème de gouvernance" à EDF. 

Le candidat socialiste Benoît Hamon a évoqué vendredi "un drôle d'épisode" au sujet des derniers rebondissements concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, pointant "un vrai problème de gouvernance" au sujet d'EDF.

"Problème de gouvernance". "L'épisode auquel on vient d'assister sur Fessenheim est un drôle d'épisode où (le PDG d'EDF Jean-Bernard) Levy semble être Premier ministre, ministre de l'Environnement, ministre des Energies, en lieu et place du gouvernement", a déclaré Benoît Hamon, qui rencontrait des salariés d'Areva NP au Creusot (Saône-et-Loire). "Je trouve qu'on a là un vrai problème de gouvernance et de fonctionnement et de mise en oeuvre de la politique énergétique", a-t-il ajouté.

Un décret avant la fin du mandat de François Hollande ? Jeudi, à l'issue d'une réunion mouvementée, le conseil d'administration d'EDF a donné, de justesse, son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale du Haut-Rhin soit transmise à l'Etat. Mais il a obtenu que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue au plus tôt à l'horizon 2019. La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, a toutefois assuré vendredi que le décret permettant l'arrêt de Fessenheim "sera pris" avant la fin du mandat de François Hollande. Pour Benoît Hamon, la ministre a "politiquement raison", mais il n'est pas certain qu'il soit "juridiquement possible de le faire dès lors qu'il y a une décision du conseil d'administration d'EDF".