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Thibaud Hue, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a enclenché la procédure de fermeture de la Grande mosquée de Beauvais, dont l'un des imams est accusé de dispenser des prêches radicaux appelant au djihad. Aux abords du lieu de culte, c'est l'incompréhension chez les fidèles, surpris de voir que de tels propos ont été prononcés.
REPORTAGE

Une Grande mosquée verrouillée, barricadée depuis mardi matin, et des fenêtres fermées pour qu'on ne puisse pas voir à l'intérieur. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a enclenché la procédure de fermeture de la Grande mosquée de Beauvais, dans l'Oise, accusée de recevoir un imam qui dispense des prêches radicaux. Dans un document des services de renseignement qu'Europe 1 a pu consulter, cet imam est cité à plusieurs reprises avec des propos cinglants, qui appellent notamment à faire le djihad et mourir en martyr pour Allah. Aux abords de la mosquée, l'incompréhension est de mise chez les fidèles.

Des fidèles surpris de la nouvelle

Peu après la fermeture, quelques musulmans sont venus pour voir si le culte aurait quand même lieu. Ils sont repartis sous le choc de la nouvelle. "Pour nous, c'est quelqu'un de bien", explique l'un d'entre eux au micro d'Europe 1. "On n'a jamais entendu tout ce qui est dit. Depuis qu'il est là, on est content de lui", confie l'un des habitués de la mosquée, qui gardait une bonne image de l'imam ciblé dans le document des services de renseignement.

"Ça n'a jamais été dans le radicalisme ou un truc comme ça", acquiesce un autre fidèle sur Europe 1. "Du fait d'une erreur d'un imam que nous, on ne connait pas, d'un nouveau, eh bien ils nous ferment la mosquée qu'on a depuis des années. C'est frustrant", regrette-t-il. La Grande mosquée de Beauvais pourrait rester fermée six mois. L'association qui gère le culte a désormais dix jours pour venir se défendre auprès de la préfecture de l'Oise.