Trois avocats et deux universitaires ont saisi la Cour pénale internationale pour "crime de guerre pouvant mettre en cause la responsabilité du président français". 0:55
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Gladys Laffite, édité par Manon Bernard , modifié à
Trois avocats et deux universitaires ont saisi la Cour Pénale Internationale pour "crime de guerre pouvant mettre en cause la responsabilité du président français" afin de faire rapatrier les femmes et enfants coincés dans des camps syriens, ont-ils annoncé mercredi. L'une d'entre eux, Marie Dosé, dénonce sur Europe 1 les conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles elles sont actuellement retenues. 

"Elles sont détenues sans droits ni titre", affirme Maître Marie Dosé à propos des femmes et leurs enfants enfermés dans les camps syriens qu'Emmanuel Macron ne veut pas rapatrier. L’avocate, ainsi que deux de ses confrères et deux universitaires, a saisi la Cour pénale internationale, invoquant un "crime de guerre pouvant mettre en cause la responsabilité du président français". Elle décrypte cette action forte au micro d’Europe 1, mercredi.

Ces femmes "n’ont aucune perspective de jugement"

Pour ces avocats et universitaires, le crime de guerre ne fait aucun doute. Les femmes et enfants détenus dans les camps en Syrie le sont "illégalement", explique Marie Dosé. Ce qui est "crucial" pour l’avocate, c’est que ces femmes "n’ont aucune perspective de jugement". 

"Rappelons que les autorités du Rojava ont affirmé la semaine dernière encore qu’elles ne peuvent pas les juger et que la France doit les rapatrier pour les juger. Et le président de la République refuse de le faire", pointe-t-elle du doigt.

Des conditions de détentions "inhumaines"

Dans les camps, les conditions de vie sont désastreuses, ajoutant deux autres exactions pour Marie Dosé : "Les traitements inhumains et dégradants, et l’atteinte à la dignité humaine".

Et même si le président de la République n’est pas "responsable pénalement" - c’est inscrit dans la Constitution -, le groupe d’avocats et d’universitaires a décidé de se battre. Puisque devant la Cour pénale internationale, le chef de l’État l’est bel et bien. "Donc moi j’ai une arme, c’est le droit", conclut Marie Dosé.