Extinction des lumières des façades : améliorations mais contrôles insuffisants

Depuis la publication d'un arrêté d'extinction en 2013, les villes de France affichent moins "d'éclairages inutiles", indique lundi l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN).
Les villes de France affichent moins "d'éclairages inutiles", indique lundi l'ANPCEN. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les villes de France affichent moins "d'éclairages inutiles", indique lundi l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes.

Vitrines, bureaux, façades… Les villes de France affichent moins d'"éclairages inutiles" depuis la publication en 2013 d'un arrêté d'extinction, affirme lundi l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN), qui appelle toutefois à un renforcement des contrôles. 

La situation est "contrastée" selon les villes, pointe l'ANPCEN qui, après enquête, a recensé 70% de sites non conformes à Bordeaux par exemple. Autres mauvais élèves, Grenoble, Limoges, Marseille ou Saint-Étienne. Lille, Nantes, Strasbourg, Toulouse sont en revanche bons élèves. Paris est en position moyenne (39% de sites conformes, 52% de partiellement conformes, 9% de non conformes), comme Lyon, Nice et Montpellier.

"Des statu quo difficilement compréhensibles." "La première mesure de limitation des éclairages inutiles en milieu de nuit a produit des améliorations notables, montrant l'intérêt de fixer des limites à l'actuelle croissance exponentielle de la lumière artificielle émise la nuit", estime l'ANPCEN avant d'ajouter : "Il reste néanmoins des statu quo difficilement compréhensibles."

L'arrêté impose l'extinction des éclairages des façades et vitrines au plus tard à 1 heure, et des intérieurs de locaux à usage professionnel une heure après la fin de leur occupation. Depuis son entrée en vigueur, le 1er juillet 2013, l'association en suit l'application via des bénévoles qui descendent la nuit dresser des constats sur le terrain (plus de 500, dans treize villes).

Les "progrès ne s'effectueront pas sans une forte mobilisation des autorités. Qu'il n'y ait de la part de l'État comme des collectivités aucune mesure prise pour effectuer le suivi de la réglementation publique constitue une négation des impacts des nuisances apportées par le sur-éclairage aux Français et à l'environnement", dénonce l'organisation. L'ANPCEN appelle ainsi le ministre de la Transition ecologique et solidaire Nicolas Hulot à faire assurer l'application de la réglementation par les préfets, et à mobiliser les collectivités et fédérations professionnelles concernées.