Évacuation d'un petit camp de migrants à Steenvoorde, dans le Nord

Un premier démantèlement de ce petit camp jouxtant l'autoroute avait déjà eu lieu en juillet 2016.
Un premier démantèlement de ce petit camp jouxtant l'autoroute avait déjà eu lieu en juillet 2016. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le petit camp de migrants de Steenvoorde, dans le Nord, a été évacué mardi matin par la police. Cinquante majeurs et huit mineurs ont été conduits dans des centres d'accueil de la région.

Le camp de migrants de Steenvoorde, dans le Nord, à proximité de l'autoroute A25, a été évacué mardi matin par la police et sa cinquantaine d'occupants conduits dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO), a annoncé la préfecture du Nord.

58 migrants évacués. L'opération a concerné 50 majeurs et huit mineurs non accompagnés "de nationalité érythréenne et soudanaise", a détaillé la préfecture dans un communiqué, affirmant que l'opération s'était "déroulée dans incident" de 7 heures à 9 heures, avant un "nettoyage du camp". Elle fait suite à une décision du TGI de Dunkerque du 4 juillet ordonnant "l'évacuation des terrains privés occupés illégalement par des personnes migrantes à Steenvoorde", en l'occurrence un petit bois où s'est installé ce camp. Les migrants majeurs, dont huit femmes, ont été "invités à rejoindre" des CAO des Hauts-de-France et les mineurs ont été "pris en charge pour un accueil et un hébergement dans le Pas-de-Calais, dans le cadre de la protection de l'enfance", selon la préfecture.

"Ils veulent partir en Angleterre". "Venir les encercler comme ça le matin et les emmener, ce n'est pas leur montrer une bonne image de la France", a critiqué Damien Defrance, le président de l'association Terre d'errance, qui s'occupait de ces migrants. "On ne peut pas obliger les gens à faire leur bonheur malgré eux. Ils veulent partir en Angleterre, on ne doit pas les obliger à faire leur demande d'asile en France", a-t-il encore dénoncé. Un premier démantèlement de ce petit camp jouxtant une station-service où les migrants tentaient de monter dans les remorques de poids lourds, avait déjà eu lieu en juillet 2016. Un nouveau petit campement avait ensuite été démantelé fin novembre, un mois après la fin de la "Jungle" de Calais. "Curieusement, un an exactement après, on se retrouve là pour la même opération", a ironisé Damien Defrance. "On doit plutôt chercher une autre solution".