L’écrivaine Abnousse Shalmani était l'invitée de Sonia Mabrouk mardi matin. 1:15
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Mardi, l’invitée de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1 était Abnousse Shalmani, une écrivaine franco-iranienne arrivée en France il y a plus de 35 ans. A travers l’exemple afghan, elle livre sa vision sur l’accueil des réfugiés. Pour elle, il faut "s'approprier la culture française" plutôt que l'assimiler. 
INTERVIEW

L’écrivaine franco-iranienne, Abnousse Shalmani était invitée dans la matinale d’Europe 1 mardi. Elle raconte, au micro de Sonia Mabrouk, son "appropriation" de la culture française à son arrivée en France, il y a plus de 35 ans. "Il y a un défaut d'intégration et d'assimilation. Il y a un manque de désir d'aller vers la France", affirme Abnousse Shalmani, sur Europe 1. Pour l’écrivaine, venue se réfugier en France il y 35 ans en fuyant l’Iran avec ses parents, ce "manque" est la conséquence de discours politiques.

"La majorité des politiques semblent toujours présenter la France, comme étant à bout de souffle, comme en étant fatiguée, comme n'étant plus capable", explique-t-elle. Avant d’ajouter : "mais bien sûr que la France est encore capable d'offrir de quoi donner envie aux exilés de s'intégrer !"

"Je suis pour l'appropriation"

Pour elle, il faut revoir la manière dont on accueille les exilés en France pour éviter les "replis communautaires". "Il faut juste préciser : ’vous venez en France, il y a un contrat social’" et "arrêter les discours communautaires", avance Abnousse Shalmani.

Selon Abnousse Shalmani les immigrés doivent "s’approprier" la culture française et non pas l’assimiler, démarche trop "passive" selon elle. "Je suis pour l'appropriation. Je sais que c'est un mot qui n'est pas bon mais je trouve qu'il y a dans le fait de s'approprier une culture, une démarche extrêmement active", poursuit l’écrivaine. "La France m'a donné une langue et je lui ai donné des livres, je trouve que c'est un bon deal !", conclut-elle.