Indicateur du niveau atteint par les inondations lors de la tempête Xynthia à La Faute-sur-Mer le 28 février 2010. 1:25
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Charles Guyard, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Dix ans après le passage de la tempête Xynthia à La Faute-sur-Mer, qui a coûté la vie à 29 habitants de la commune vendéenne, des mesures d'alerte ont été mises en place pour prévenir une éventuelle nouvelle catastrophe. Des SMS et sirènes qui, pour certains habitants, sont envoyées de manière trop récurrente, mais dont l'utilité demeure défendue par le maire de la ville.
REPORTAGE

"Malheureusement pour le drame de Xynthia, il n'y a eu aucune alerte", se rappelle Patrick Jouin, le maire de La Faute-sur-Mer, au micro d'Europe 1. En 2010, sa commune était frappée de plein fouet par la tempête Xynthia. Dans la nuit du 27 au 28 février, des centaines d'habitants du village vendéen ont été surpris dans leur sommeil par une inondation provoquée par la submersion d'une digue. Bilan : 29 morts pour la seule commune de La Faute-sur-Mer. 53, sur l'ensemble des villes sinistrées.
Dix ans plus tard, les choses ont considérablement évolué, et toute une chaîne de prévention a été mise en place pour éviter qu'une telle catastrophe se reproduise.

"Ces SMS font plus peur qu'autre chose"

"Il y a un nouveau système d'alerte avec des alertes téléphoniques, des sirènes qui se mettent en route et un dépliant qui a été distribué et sur lequel on nous indique des points de rassemblement en hauteur, détaille Renaud Pinoit, le président de l'association des victimes.

Une nouvelle politique de prévention auquel on reproche parfois un excès de zèle. Alertes trop fréquentes, déclenchées au moindre coup de vent... Pour Frédéric, habitant de La Faute-sur-Mer interrogé par Europe 1, trop, c'est trop. "Il y a trop d'alertes. Je suis né sur la côte, donc les coups de vent, je les connais", exprime-t-il. "Ces SMS font plus peur qu'autre chose".

"Je préfère un peu trop que pas du tout"

Des critiques que le maire de la commune entend, mais qu'il estime malgré tout nécessaires. "Si c'est un rappel de vigilance, tant pis si c'est un peu trop", répond Patrick Jouin. "Je préfère un peu de trop que pas du tout". Un "pas du tout" qui, il y a dix ans, jour pour jour, a coûté la vie à 29 personnes, faute d'alerte.