Urgences fermées Nancy 1:44
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Mélina Facchin (à Nancy), édité par Solène Leroux , modifié à
Face au manque de médecins, le service des urgences de la clinique de Gentilly, à Nancy, est obligé de baisser le rideau pendant deux jours, jusqu'à ce jeudi matin, 10 heures. L'hôpital public de la ville craint un afflux de patients dans son propre service, alors que l'activité est déjà plus intense qu'en temps normal.

La situation est critique dans de très nombreux hôpitaux de France. Au moins 120 services d'urgences ont été obligés de limiter leurs activités où s'y préparent, selon l'association Samu Urgences de France. Un exemple parmi tant d'autres : celui des urgences de la clinique de Gentilly, à Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Faute de médecins, le service a dû fermer ce mardi et jusqu'à jeudi. Les seules autres urgences de la ville, celles de l'hôpital public, s'organisent pour gérer un éventuel afflux de patients.

Il manque des médecins pour remplir les plannings

Sur la façade de cette clinique privée, un tissu blanc recouvre le mot "urgences" et un papier collé sur la porte indique que le service est exceptionnellement fermé. Julien Bellemin-Noël, directeur des opérations de la clinique, n'a pas eu le choix. "C'est la première fois que cela arrive" soupire-t-il. "Nous faisons face à des difficultés de recrutement de praticiens et l'été approchant, c'est d'autant plus compliqué. On travaille activement pour faire en sorte de pallier ces trous dans les plannings et de ne pas avoir à reproduire cette fermeture", explique-t-il.

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© MÉLINA FACCHIN / EUROPE 1

Trois soignants en renfort aux urgences de l'hôpital public

Face à cette situation, les seules autres urgences de l'agglomération de Nancy, celles de l'hôpital public, ont dû s'organiser en quelques heures, de peur de se retrouver sous l'eau avec un afflux de patients. "Nous avons rajouté un médecin, une infirmière et une aide-soignante", précise Lionel Nace, le chef du service des urgences du CHRU de Nancy. "À savoir que nous avons actuellement, par moments, une activité entre 10% et 20% au-dessus de l'activité habituelle d'un printemps avec certains jours qui ressemblent à des pics hivernaux", ajoute-t-il.

"Il ne faut pas aller aux urgences si ce n'est pas nécessaire"

Alors pour soulager ses équipes, Lionel Nace en appelle au bon sens des patients : "Il ne faut pas aller aux urgences si ce n'est pas nécessaire", martèle-t-il. "En premier lieu, il faut appeler son médecin traitant. Si on craint une pathologie un peu plus grave, il faut appeler le Samu. Et si la gravité est ressentie comme telle par le médecin régulateur, à ce moment-là, la personne sera orientée vers les urgences."

Son service sera sans doute un peu soulagé dès ce jeudi 2 juin, à 10 heures : heure à laquelle rouvriront les urgences de la clinique de Gentilly, après 48 heures de fermeture forcée.