Des mesures concrètes pour améliorer l'état des routes de France

La vétusté des équipements routiers est mise en cause.
La vétusté des équipements routiers est mise en cause. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Aude Leroy avec A.H.
Les trois-quarts du réseau routier français sont en mauvais état, selon le syndicat des équipements de la route qui propose des solutions dans un livre blanc.

Mal entretenues, les routes de France se changent parfois en cimetières. Le mois de septembre 2016 a d'ailleurs été beaucoup plus meurtrier que septembre 2015, avec 30,4% de morts sur les routes supplémentaires. À quelques mois de la présidentielle, le syndicat des équipements de la route publie un Livre Blanc qui propose dix idées pour prendre des mesures concrètes et donner les budgets nécessaires.

Les 3/4 du réseau routier en mauvais état. En France, c'est sur les départementales, les routes communales et les rues des centre-villes que l'état des routes est le plus mauvais. Au total, cela représente les trois-quarts du réseau routier. C'est sur ces routes que se produisent la majorité des accidents mortels.

Nathanaël Gagnaire circule en moto en Île-de-France. À chaque trajet, il doit faire attention. "Si on est en quatre-roues tout va bien. Mais en deux-roues, si on passe d'un endroit où il y a du bitume à du pavé, ça glisse et on risque souvent de percuter une voiture. On se fait peur régulièrement", assure-t-il. 

Des réductions de budget. La vétusté des équipements est, elle aussi, pointée du doigt. Les panneaux de signalisation, par exemple, ont 18 ans en moyenne alors qu'il faut les remplacer au bout de dix ans. Comment en est-on arrivé à cette situation ? La décentralisation et les transferts de compétences portent une partie de la responsabilité, mais également la réduction du budget pour l'entretien des routes : 60 millions d'euros en moins entre 2012 et 2014.

Des mesures concrètes. Plusieurs propositions sont faites dans ce Livre Blanc : mentionner obligatoirement l'état de la route quand il y a un accident, donner une "date de péremption" aux routes, mais aussi prévoir l'arrivée prochaine des voitures autonomes. Il faudra sans doute, aussi, anticiper le vieillissement de la génération des 'baby-boomers' : il y aura 20 millions d'automobilistes de plus de 60 ans sur les routes en 2030.