Des manifestants demandent l'interdiction des abattages de loups

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avec AFP
Les manifestants demandent à être reçus par le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.

Une centaine de personnes a manifesté samedi à Paris pour demander l'interdiction des abattages de loups, à l'appel de 11 organisations de protection des animaux. 

La chasse aux loups, "inefficace et dangereuse pour l'espèce", doit être abolie, et les éleveurs doivent être incités à mettre en place des "méthodes de protection efficaces" de leurs troupeaux, au besoin avec une aide financière de l'État, ont demandé dans un communiqué les 11 organisations, rassemblées dans le collectif La Voix des loups.  Sur les gradins des Arènes de Lutèce, près de la Seine, une trentaine de militants vêtus d'une combinaison blanche et portant un masque de loup ont brandi des pancartes "Espèce protégée, espèce menacée. Préservons les loups de nos alpages".

"Quand on tue un loup ou une louve, ça désorganise la meute". Devant eux, les curieux se mêlaient aux manifestants, certains venus avec leur chien-loup, d'autres portant un t-shirt "Liberté pour le loup". Venus les soutenir, la chanteuse Jeanne Mas a souhaité que les Français apprennent à "cohabiter avec les animaux" et estimé que les abattages de loups revenaient à "tuer inutilement". "Quand on tue un loup ou une louve, ça désorganise la meute", et les louveteaux se dispersent et se reproduisent beaucoup plus tôt qu'ils ne l'auraient fait naturellement, a déclaré à l'AFP Katherine Renaud Tardivel, l'une des organisatrices de La Voix des Loups, le collectif à l'origine de la manifestation.

"Redonner la paix à ceux qui la méritent". Les manifestants ont quitté les Arènes peu après 15Hh, demandant à être reçus par le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Brigitte Bardot, dont la fondation faisait partie des organisateurs de la manifestation, a de son côté adressé une lettre ouverte au nouveau ministre, l'appelant à "sortir de ces débats hystériques qui opposent l'homme à l'animal afin de redonner la paix à ceux qui la méritent". Le 19 avril, Ségolène Royal, alors ministre de l'Environnement, avait pris un arrêté autorisant l'abattage de deux loups supplémentaires jusqu'à fin juin, en plus des 36 spécimens déjà tués en neuf mois. Le 37e loup avait été abattu le 15 mai en Savoie et le 38e, dimanche dernier dans la Drôme.