Saint-Étienne, Rennes... Ces villes qui s'engagent pour l'environnement
Saint-Étienne a reçu de la part de l'ONU l'"Environmental Sustainability Project Awards", une distinction qui récompense la ville pour ses aménagements massifs afin lutter contre la pollution et le changement climatique. Si la distinction est honorifique, pour notre chroniqueuse Fanny Agostini elle est le symbole des villes qui s'engagent pour le climat.
>> De cité industrielle à bastion de la lutte contre le réchauffement climatique. La ville de Saint-Étienne a été récompensée par l'ONU pour ses aménagements massifs afin de lutter contre la pollution et le changement climatique, en s'imposant face à 300 projets provenant de 48 pays différents. Dans son "rendez-vous à la ferme" diffusé dans la matinale d'Europe 1 du lundi au vendredi à 6h26, notre chroniqueuse Fanny Agostini nous explique pourquoi, même si l'"Environmental Sustainability Project Awards" n'est qu’honorifique, il est le symbole de l'investissement des villes dans le domaine.
"Si elle est en tête de la course à la ville verte, Saint-Étienne est loin d'être la seule. Il y a même eu un accord dans ce sens : l'accord de Rouen pour le climat, une sorte de Cop21 locale signée par plus de 70 communes de la métropole, qui s'engagent concrètement en matière d’énergie, de mobilité, de pollution, de biodiversité, et même d’alimentation. Parmi elles, Rennes s'est par exemple fixée pour objectif d'atteindre l'autosuffisance alimentaire en approvisionnant ses 200.000 habitants grâce à une ceinture maraîchère autour de la ville.
Et c'est loin d'être un épiphénomène. En réalité, c'est une inspiration venue d'Angleterre où dans de nombreuses agglomérations, tout le monde s’y met…même la police. Près de Manchester, dans les commissariats de Tordmorden, on trouve des jardins potagers et partagés. Autre exemple, dans le domaine de l’énergie cette fois, Copenhague est en passe d’atteindre 100% d'énergie renouvelable d’ici quelques années.
Une impulsion verte qui touche même les États-Unis
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la transition énergétique n'est pas du tout laissée en suspens chez l'Oncle Sam. Même si l’État fédéral se désengage de la lutte contre le changement climatique, de nombreuses villes américaines redoublent d’efforts et s'engagent. Ce qui montre, au lendemain de la COP 25, complètement vide d’engagements et de décisions substantielles, que c’est bien aux villes de s’engager plus fortement que jamais. Et c’est d’autant plus pertinent de le rappeler dans ce contexte d’élections municipales."