Darmanin à la manifestation de policiers : "Rien de plus normal que les soutenir"

"Il n'y a rien de plus normal que soutenir les policiers dans une république", a souligné Darmanin présent brièvement au rassemblement organisé par les forces de l'ordre.
"Il n'y a rien de plus normal que soutenir les policiers dans une république", a souligné Darmanin présent brièvement au rassemblement organisé par les forces de l'ordre. © Thomas COEX / AFP
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Europe 1 avec AFP
Deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson, la police s'est réuni mercredi en milieu de journée pour protester contre le "laxisme" de la justice. "Il n'y a rien de plus normal que soutenir les policiers dans une république", a souligné Gérald Darmanin présent brièvement au rassemblement.

"Il n'y a rien de plus normal que soutenir les policiers dans une république", a souligné mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin présent brièvement au rassemblement organisé par les forces de l'ordre devant l'Assemblée nationale, auquel se sont joints des responsables politiques de tous bords. Deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson, il a dit être "simplement venu soutenir les policiers". "C'est tout à fait normal, ils vivent un moment difficile, ils sont endeuillés et il n'y a rien de plus normal que de soutenir les policiers dans une république", a-t-il déclaré, avant d'entrer à l'Assemblée nationale.

Les parlementaires LR venus en force

Dans l'opposition, les parlementaires LR sont venus en force, avec le patron des sénateurs Bruno Retailleau, un pin's "Je soutiens la police" épinglé à son écharpe tricolore, celui des députés Damien Abad, la vice-présidente de l'Assemblée Annie Genevard ou encore le député Eric Ciotti, ont constaté des journalistes de l'AFP. "On paie des années dans lesquelles on a parlé violences policières alors que ce sont les policiers qui sont attaqués. On a besoin de retrouver de la fermeté", a estimé le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, devant la presse en début de rassemblement.

Pour l'ex-LR Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle, également présent, "les forces de l'ordre, on ne s'y attaque pas, on ne les prend pas pour cible (...) Si eux ne sont pas protégés, qui protègera la République?", a-t-il interrogé.

Bardella réclame "un tour de vis en matière pénale"

Au Rassemblement national, le numéro deux Jordan Bardella est venu témoigner, "comme citoyen", et sans faire de "récupération politique" a-t-il assuré, de "la reconnaissance de la nation toute entière" et lancer "surtout un message d'alerte et d'urgence aux ministres de l'Intérieur et de la Justice" à propos de forces de l'ordre "usées, fatiguées, épuisées". Réclamant "un tour de vis en matière pénale", il a appelé à "sortir de l'écosystème laxiste dans lequel la France est plongée depuis des années" et qui "menace clairement la paix civile" selon lui. 

A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, présent comme la maire de Paris et potentielle candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo, a souligné: "Nous sommes là pour exprimer notre solidarité avec une profession et nous voulons engager le dialogue. Ne pas opposer la police à la justice", et "réconcilier les Français avec la police", a-t-il insisté. Il a aussi dit l'opposition de son parti aux peines planchers, réclamées par la droite et l'extrême droite, car selon lui "ça ne fonctionne pas".