"Dark web" : démantèlement de l'une des plus importantes plateformes illégales en France

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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Les douanes françaises ont mené une vaste opération de démantèlement d'un forum très actif sur l'Internet clandestin, appelé le "dark web". Des stupéfiants, des armes ou encore des faux papiers y étaient vendus.

L'une des plus importantes plateformes illégales actives en France sur le "dark web" a été démantelée à l'issue d'une vaste opération menée par les douanes, la première du genre, a annoncé samedi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

Stupéfiants, armes et faux papiers. Le forum "Black Hand" ("La main noire"), actif dans la partie de l'Internet non référencée par les moteurs de recherche, proposait à la vente depuis plus de deux ans de nombreux produits et services illicites (stupéfiants, armes, faux papiers, données bancaires volées…), selon le communiqué du ministre. La principale administratrice du site et "plusieurs autres personnes ont été interpellées" tandis que du matériel informatique et plusieurs documents d'identité falsifiés ont été découverts lors de cette opération menée mardi dernier par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) dédiée à la lutte contre la fraude sur Internet.

De nombreuses données saisies. Près de 4.000 euros en liquide et environ 25.000 euros dans diverses monnaies virtuelles ont également été saisis. Les enquêteurs ont aussi pu accéder au contenu du serveur de "Black Hand" et procéder à la saisie massive des données.

Un forum de 3.000 membres. À l'issue de 48H de garde à vue, quatre suspects ont été déferrés vendredi devant des magistrats du parquet de Lille, a précisé le ministre. Selon les premiers éléments de l'enquête, plus de 3.000 personnes étaient inscrites sur ce forum, "confirmant ainsi le caractère très actif de ce forum français".

La première opération du genre en France. Qualifiée d'"exceptionnelle", cette opération, "première du genre en France" a mobilisé "plus d'une quarantaine d'agents de la DNRED, des maîtres-chiens de la douane et plusieurs experts technique. Elle s'est déroulée simultanément dans plusieurs villes de France. L'enquête, qui se poursuit, a été confiée à l'Office central de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et et de la communication (OCLCTIC).