1.135 élèves gardiens de la paix ont intégré lundi les six écoles françaises formant au métier d'agent de police. A l'école de Saint-Malo, 124 élèves ont fait leur rentrée : 83 garçons et 41 filles, âgés en moyenne de 24 ans et demi. Pendant douze mois, ils vont apprendre, entre autres, le maniement des armes, les techniques d'intervention, la déontologie. Nouveauté cette année, ils seront également formés à "la gestion de tuerie de masse". Ils apprendront également à se servir de pistolets mitrailleurs HK, des armes qui font partie de la dotation anti-terroriste, selon les informations d'Europe 1.
"Les attentats, ça conforte dans le choix du métier à faire". "Quand j'ai vu les événements à Paris, ça m'a encouragé à choisir ce métier", confie Loïc, l'un des élèves. "Ma mission principale est d'être au service des Français". Malgré le risque, Ben Moussa, père de deux enfants, n'a pas hésité non plus à s'engager : "les attentats, ça conforte dans le choix du métier à faire, de ne pas se retrouver passif. Je dis à mon plus grand que je vais être dans la police pour sauver les gens. C'est dangereux mais j'ai des collègues avec moi, je ne suis pas tout seul", assure-t-il.
"Formé pour réagir en conséquence". "Il y a toujours une crainte", acquiesce Yoann, 28 ans, titulaire d'un bac pro élevage canin. "On vit indirectement avec. On ne peut pas être préparé à l'instant T. Mais par contre, on va être formé pour réagir en conséquence." Si l'émotion post-attentat a pu faire naître quelques vocations, le responsable de l'école assure toutefois qu'il n'est pas question d'accepter des profils de "héros-vengeurs". Ceux-là n'ont pas franchi le cap de la sélection.