Le collectif citoyen sur la vaccination émet ses premiers avis. 1:27
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Anne Le Gall, édité par Guilhem Dedoyard
En novembre dernier, Emmanuel Macron annonçait qu'un "collectif de citoyens" allait être créé pour suivre la campagne et fournir des recommandations. Après quatre mois d'existence, ce collectif qui ne s'est pas fait entendre jusqu'ici, a émis ses premières recommandations.

Ils étaient volontairement discrets. Le collectif de 18 femmes et 17 hommes venant de différentes régions de France, crée en novembre dernier, qui devait donner son avis sur la campagne vaccinale a travaillé à l'abri des regards. "Certains pensent que l'on a été dissous, mais nous avons beaucoup travaillé", explique sa porte-parole, Marjorie, 45 ans, qui vit dans la Drôme. Le fruit de ce travail commencé le 16 janvier a été dévoilé. Après plusieurs réunions à distance, des auditions d'experts, le collectif émet ses premières recommandations pour fluidifier le processus de vaccination contre le Covid et en dresse le bilan en cession plénière devant le CESE ce 29 mars. 

Sensibiliser les jeunes

L'un des premiers constat dressé par ses membres, c'est le "manque de témoignages positifs sur la vaccination", explique Marjorie. Les 35 citoyens appellent également à "diffuser des messages ciblés à destination des jeunes, notamment sur les réseaux sociaux". Selon leur porte-parole, "il faut anticiper et penser à eux dès maintenant, parce qu'ils ne se sentent pas investis dans la campagne".

L'une des raisons, selon elle, c'est que les jeunes "ne risquent pas de faire des formes graves de la maladie". Mais Marjorie estime qu'ils "sont très impactés par les mesures sociales et beaucoup moins par la maladie et par les risques individuels", et que cela nécessite donc une attention particulière.

Faciliter l'accès au vaccin

Le collectif citoyen formule aussi d'autres propositions pour améliorer la campagne vaccinale. Il incite notamment à faciliter les prises de rendez-vous et la vaccination à domicile, par exemple en mettant en place des unités mobiles pour vacciner sur les marchés en zone rurale. Surtout, il estime que l'échelon local devrait être davantage impliqué dans l'organisation.