À l'annonce du nouveau confinement, des milliers de Franciliens ont fui, notamment vers l'Ouest du pays. 1:12
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Yasmina Kattou, édité par Ugo Pascolo
Après l'exode massif des Franciliens vers l'Ouest pour fuir le confinement, certains édiles de l'Ouest de la France appellent les Parisiens à la prudence pour ne pas dégrader la situation sanitaire de ces territoires. Et si le maire de Saint-Malo voit l'arrivée de ces personnes avec inquiétude, celui de La Baule-Escoublac fait au contraire preuve d'optimisme.

Un appel à la prudence. Sitôt la conférence de presse sanitaire du gouvernement achevée, et un troisième confinement annoncé pour 16 départements, les Parisiens ont été très nombreux à prévoir leur exode de la capitale. Pic dans les réservations de trains, mais aussi 400 km d'embouteillages quelques heures avant l'entrée en vigueur de ce nouveau tour de vis… Les Franciliens ont été nombreux à fuir. Une véritable transhumance vers la province qui interpelle certains maires de l'Ouest, destination très prisée de cet exil temporaire. 

"C'est un phénomène qui m'inquiète"

C'est notamment le cas de Gilles Lurton, édile Les Républicains de Saint-Malo, qui appelle les Parisiens à être responsables. "C'est un phénomène qui m'inquiète", confie-t-il au micro d'Europe 1 après avoir constaté que "beaucoup de monde" a débarqué dans sa ville. Et s'il entend "la réaction des Parisiens", il compte sur eux "pour faire très attention". "La situation à Saint-Malo est restée très stable jusqu'à présent, mais ça peut basculer à tout moment", prévient-il. "J'appelle donc tout le monde à la plus grande vigilance."

"Ce qui compte, c'est le respect des gestes barrières"

Une vigilance que partage également Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac, commune située quelque 200 kilomètres plus au Sud. Mais à la différence du Malouin, lui n'est pas inquiet de voir arriver des centaines de Franciliens dans sa ville et sur ses plages. "Ce qui compte, c'est le respect des gestes barrières", rappelle-t-il. "On a eu plusieurs vagues de personnes qui sont venues de façon massive ces derniers temps et on s'est aperçu très clairement qu'il n'y avait pas de rebond épidémique après ces vacances. Donc, ça veut dire que les gens se comportent plutôt bien et il faut que cela continue." 

Et l'édile d'abonder : "Je fais confiance aux touristes et aux résidents permanents pour être prudents. Et il n'est pas question de fermer les plages à partir du moment où l'on respecte les mesures indiquées." Optimiste, Franck Louvrier compte sur les "kilomètres de plage de sable fin" de sa ville pour permettre à ces Franciliens de pouvoir se mouvoir avec une certaine liberté.