Couple retrouvé mort à Épinal : le parquet confirme un féminicide suivi d'un suicide

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À Épinal mardi, un mari a tué sa femme à coups de couteau avant de retourner l'arme contre lui, en présence de trois de leurs huit enfants. (Illustration) © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mari a tué sa femme à coups de couteau avant de retourner l'arme contre lui mardi à Épinal, en présence de trois de leurs huit enfants, a indiqué le parquet vendredi. "La mère de famille a été tuée par son mari" et ce dernier "aurait utilisé ce même couteau pour se donner la mort", a précisé le procureur de la République.

Le flou entourant la découverte mardi matin d'un couple tué à l'arme blanche dans son appartement d'Épinal est levé : le mari a tué sa femme à coups de couteau avant de retourner l'arme contre lui, en présence de trois de leurs huit enfants, a indiqué le parquet vendredi. "La mère de famille a été tuée par son mari" et ce dernier "aurait utilisé ce même couteau pour se donner la mort", a précisé le procureur de la République d'Épinal, Frédéric Nahon.

L'autopsie a révélé "plusieurs plaies au couteau, dont des plaies de défense" sur le corps de la femme qui était âgée de 44 ans. L'enquête a confirmé qu'une "dispute verbale entre les parents" avait éclaté mardi matin, le mari, âgé de 45 ans, reprochant à sa femme une "infidélité supposée", a ajouté le procureur. La "scène de lutte" s'est déroulée dans la salle de bains de l'appartement : un des enfants a ensuite "défoncé la porte" et découvert les corps inanimés de ses parents.

Les enfants mineurs confiés aux services sociaux

La famille, originaire du Kosovo, était installée en France depuis 2018 et avait le statut de réfugié. Elle était composée de huit enfants, dont trois majeurs. Sept des enfants vivaient encore chez leurs parents et les cinq mineurs étaient scolarisés. Les enfants ont été pris en charge à l'hôpital d'Épinal et les mineurs par les services sociaux.

Le couple n'était pas connu des services de justice et aucune plainte pour violences conjugales n'avait été déposée, selon Frédéric Nahon. Celui-ci a précisé que les faits devraient être classés sans suite "pour extinction de l'action publique" du fait de la mort du mari.

Si vous êtes témoin ou victime de violences conjugales, sexistes ou sexuelles, vous pouvez contacter le 3919 (appel gratuit depuis un fixe ou un mobile) ouvert 7 jours sur 7 et 24h/24. L'appel est anonyme et ne figure pas sur les factures de téléphone.
Vous pouvez également signaler ces violences en ligne sur le site du service public, qui propose aussi un moteur de recherche pour trouver un commissariat ou une gendarmerie à proximité, qui a obligation de prendre votre plainte.