Corps découpé dans le Var : un détenu suspecté du meurtre mis en examen et écroué

Le détenu corse a été mis en examen.
Le détenu corse a été mis en examen. © JACQUES DEMARTHON / AFP
  • Copié
avec AFP
Le suspect mis en examen samedi est suspecté d'avoir profité d'une sortie de prison au moment des fêtes de Noël pour tuer un homme dans le Var. 

Un détenu d'une quarantaine d'années a été mis en examen et écroué pour assassinat samedi, suspecté d'avoir profité d'une permission de sortie pour tuer un homme dont le corps avait été retrouvé le lendemain de Noël, dans le Var, découpé en morceaux, a indiqué le parquet de Toulon. Deux autres personnes placées en garde à vue, dont la compagne de l'homme mis en examen, ont été libérées vendredi. 

Le suspect profite d'une sortie de prison pour tuer la victime. Le détenu, incarcéré au moment des faits à Borgo, près de Bastia, aurait profité d'une permission pendant les fêtes pour rejoindre le continent et commettre le meurtre, dont le mobile ne serait pas lié au grand banditisme ou à la drogue, mais serait d'ordre privé, avait expliqué jeudi le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, ajoutant que le suspect était un ami de la victime, qu'il aurait connue en prison.  Le suspect avait rejoint sa cellule en Corse à la fin de sa permission de sortie. Il avait été condamné en 2012 à dix ans de détention pour viol. A la suite de sa mise en examen samedi, il a été écroué sur le continent.

La victime connue de la justice.La victime, Hakim Ouadi, 31 ans, avait été impliquée dans 18 procédures pénales devant le tribunal correctionnel de Toulon, notamment pour des affaires de stupéfiants et de violences, dont les plus anciennes remontent à une dizaine d'années. Il avait aidé en 2011 à l'interpellation d'un homme suspecté d'une agression mortelle à La Seyne-sur-Mer. Le corps avait été découvert au lendemain de Noël : sa tête et son tronc étaient placés dans une valise, tandis que deux sacs, l'un contenant le bassin et les jambes découpées au-dessus des genoux, l'autre les tibias et les pieds, étaient posés à côté. Le tout avait été arrosé d'essence ou d'alcool et brûlait depuis peu de temps lorsque la découverte avait eu lieu.