Coronavirus : les plans potagers des horticulteurs reconnus produits de "première nécessité"

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Olivier Samain édité par Antoine Cuny-Le Callet
Touchés de plein fouet par les diverses fermetures décrétées pour faire face à la pandémie de coronavirus, les horticulteurs ont réussi à faire reconnaître les plans potagers comme produits de première nécessité et pourront donc les commercialiser. Mikaël Mercie, président de "Val'hor", l’interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, se réjouissait au micro d'Europe 1 de cette mesure.
INTERVIEW

Au début du confinement, le ministère de l’Agriculture avait décrété que seules les enseignes vendant de la nourriture ou des aliments pour animaux, déclarés produits de première nécessité, étaient autorisées à ouvrir, autorisant de facto les jardineries mais excluant les horticulteurs indépendants. Ces derniers ont finalement réussi à faire reconnaître les plans de potagers comme des produits de première nécessité, une victoire pour Mikaël Mercier, président de "Val'hor", l’interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage.

Habituellement, à cette époque de l'année, les 50% des Français possédant balcon, jardin ou potager se pressent pour choisir légumes, fleurs, arbres et arbustes fruitiers et d'ornement. "Les plan potagers sont des produits essentiels dans l'alimentation des ménages puisqu'on estime qu'ils représentent environ 30% du volume des légumes pour tous ceux qui ont leur potagers à la maison", déclare-t-il à Europe 1. 

La moitié du chiffre d'affaire en trois mois

L'impossibilité de vendre ces produits aurait porté un coup très rude aux finances des horticulteurs : "La moitié du chiffre d'affaire de la filière se fait en trois mois, mars-avril-mai. C'est essentiel que ce soit reconsidéré [comme produit de première nécessité] sinon pour toute la filière c'est une catastrophe absolue."

Dans un communiqué du 24 mars, il alertait le ministre de l'Agriculture sur le préjudice subi par la filière végétale. Mercredi, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, a autorisé aussi "la vente des semences et de plants potagers considérés comme un achat de première nécessité".