Commémorations à Toulouse, 15 ans après la catastrophe d'AZF

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L'explosion avait fait 31 morts le 21 septembre 2001. Image d'illustration. © ERIC CABANIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi, non loin des cérémonies officielles a eu lieu un rassemblement d'une association en colère au sujet du traitement judiciaire de l'affaire.

Plus de 200 personnes ont assisté mercredi matin à Toulouse aux commémorations de l'explosion du complexe chimique AZF, qui avait fait 31 morts et plus de 2.500 blessés le 21 septembre 2001.

Une minute de silence. Le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc a allumé une bougie au pied d'un des 31 cyprès, qui mènent au mémorial et représentent les victimes. À 10h17, heure précise de l'explosion, les sirènes ont retenti puis les noms des 31 personnes décédées ont été égrenés, avant une minute de silence devant le mémorial et la stèle. Plusieurs gerbes ont été déposées au pied du monument.

Un peu plus tôt, à l'appel de l'association "Mémoire et solidarité", qui regroupe d'anciens salariés de Total, quelque 200 personnes s'étaient recueillies devant une petite stèle, qui liste les 21 salariés et sous-traitants du site qui ont péri dans la catastrophe. "Nous n'avons jamais renoncé à l'exigence de vérité. Nous restons déterminés et mobilisés", a déclaré Jacques Mignard, le président de l'association.

"Les victimes TOTALement bâillonnées". À deux kilomètres de l'endroit des cérémonies officielles, au rond-point du 21 septembre, quelques dizaines de personnes s'étaient rassemblées à l'appel de l'Association des sinistrés du 21-Septembre, radicalement opposée à Total et qui compte 90 adhérents. Ils ont dressé une banderole, où on pouvait lire : "nouveau procès AZF à Paris: les victimes TOTALement bâillonnées". "C'est le rêve de toute dictature : réussir à faire un procès sans victime", a assuré  le président de l'association Jean-François Grelier. "À Paris, la quasi-totalité des victimes ne pourra pas y aller, or à Toulouse lors du 2ème procès il y avait 400 à 600 personnes tous les jours. C'est insupportable pour tous", a-t-il ajouté.

Un nouveau procès à la Cour d'appel de Paris. Le premier procès, en 2009 à Toulouse, avait relaxé "au bénéfice du doute" Serge Biechlin, le directeur du site, et Grande Paroisse, propriétaire du site. En septembre 2012, la Cour d'appel de Toulouse avait condamné à trois ans de prison, dont un ferme, Serge Biechlin et à 225.000 euros d'amende Grande Paroisse, propriétaire du site. Mais en janvier, la Cour de cassation a annulé cette condamnation et désigné la Cour d'appel de Paris pour organiser le nouveau procès.