Chien éviscéré et tué au couteau : un an et 9 mois de prison ferme

"Je ne peux pas faire autrement que de demander la peine maximum", avait demandé le procureur.
"Je ne peux pas faire autrement que de demander la peine maximum", avait demandé le procureur. © AFP
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avec AFP
Début mai, un chien de race "cane corso" avait été retrouvé mort éviscéré et avec de nombreuses plaies, près d'un terril de Liévin, dans le Pas-de-Calais.

"Si on le tuait ce serait marrant" : le tribunal correctionnel de Béthune, dans le Pas-de-Calais, a condamné lundi à un an et neuf mois de prison ferme deux hommes accusés d'avoir éviscéré et tué un chien au couteau, en mai à Liévin, dans le même département. 

"Summum de la cruauté". F.R., 38 ans, et F.P., 47 ans, tous deux pères de quatre enfants, étaient poursuivis pour "plaies multiples avec instrument tranchant ayant entraîné la mort d'un chien", en l'occurrence un chien de race "cane corso" retrouvé près d'un terril de Liévin. "Je ne peux pas faire autrement que de demander la peine maximum car nous avons affaire au summum de la cruauté envers un animal", a estimé le procureur, qui avait requis deux ans ferme à leur encontre. 

Interdiction définitive de détenir un animal. F.P. a été condamné à un an de prison ferme et F.R. à 9 mois ferme ; ils sont seront tous deux maintenus en détention. Par ailleurs, ils ont interdiction définitive de détenir un animal. Par ailleurs, le propriétaire du chien J.B. et sa compagne E.D. étaient poursuivis pour complicités de sévices et aide à la réalisation des faits. Le premier a été relaxé, tandis que la seconde a écopé de quatre mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Le procureur avait requis à leur encontre respectivement un an ferme et huit mois avec sursis.

L'autopsie du cadavre avait révélé un oeil crevé et un poids de 37 kg, pour une race puissante et massive, dont le poids moyen est de 65 kg. Le couple s'était rendu compte qu'il était incapable d'assumer et d'élever un tel animal - le nourrissant parfois de tartines de Nutella - et désirait s'en séparer.

Les faits pas établis avec certitude. L'audience de lundi n'a pas permis d'établir avec certitude les faits et les responsabilités. Selon E.D., le soir du 1er mai, F.R. a lâché à propos du chien : "Si on le tuait ce serait marrant". Après quoi lui et F.P. seraient partis avec le chien. F.P. a accusé F.R. d'avoir porté plusieurs coups de couteau en son absence une fois arrivés près du terril. Lui n'aurait asséné qu'un seul coup pour achever l'animal.