Chapons, dindes, oies...le marché de Rungis est prêt pour Noël !

Photo d'illustration. Le chapon est le produit star de ce réveillon
Photo d'illustration. Le chapon est le produit star de ce réveillon © MARTIN BUREAU / AFP
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Pierre Herbulot, édité par Ugo Pascolo
A trois jours du réveillon de Noël, et malgré les difficultés liées au mouvement des "gilets jaunes", le marché international de Rungis bat son plein. 
REPORTAGE

La "petite baisse de fréquentation des trois dernières semaines", due aux blocages des "gilets jaunes", semble déjà loin. A Rungis, peut-être plus qu'ailleurs en France, Noël est l'occasion d'une effervescence toute particulière dans le marché international. Et pour cause, la période des fêtes représente 20% du chiffre d'affaires annuel des vendeurs. Alors à 72 heures du traditionnel repas familial, chapons, oies, gibiers, foies gras et autres truffes sont fins prêts. Quant aux acheteurs, ils sont en plein boum. 

600 kilogrammes de volailles. Pour s'en rendre compte, il suffit de jeter un œil à la liste de Pascal Placé, propriétaire de plusieurs boucheries en région parisienne. "Chapons, mini chapons, dindes, oies, poulardes, du gibier...", le boucher en a pour tous les goûts, et compte acheter en grande quantité : "Aujourd'hui, je vais acheter 360 dindes", indique-t-il.

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© LIONEL BONAVENTURE / AFP

Pour lui comme pour d'autres, tenir ses commandes est devenue une véritable obsession. C'est le cas d'Alain, volailler à Paris, qui compte repartir avec plus de 600 kilogrammes de volailles. Un chiffre impressionnant qui ne lui permettra pourtant que de "tout juste tenir jusqu'au lendemain matin". 

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Des prix secrets. Quant à savoir à quel prix s'échangent les produits, le secret est bien gardé. Loin des cris, les chuchotements sont mêmes de rigueur pendant la négociation. "Le voisin ne paye pas forcément le même prix", explique Alain, qui vient d'acheter une cinquantaine de foies gras.

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© MARTIN BUREAU / AFP

Depuis 40 ans qu'il côtoie Rungis et ses allées, les talents d'Alain - "la rappe" comme il est surnommé -, ne se limitent pas à la simple négociation. "Il faut savoir sentir le marché", lâche-t-il avant de désigner un vendeur du doigt : "Par exemple Gilou là, il a l'air de vouloir passer ses dindes et ses chapons aujourd'hui. Mais moi j'attends demain ! Il sera peut-être de meilleure humeur !".