procès, attentats janvier 2015, 02/09/2020 2:14
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Chloé Triomphe édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Au premier jour du procès des attentats de janvier 2015, les parties civiles ont pu découvrir le visage des accusés. Plus qu'aux débats, la journée a été largement consacrée à la lecture du résumé des faits par le président du tribunal.

Un long égrainage des faits, retransmis dans plusieurs salles : le procès des attentats de janvier 2015 s'est ouvert mercredi dans un contexte marqué par le coronavirus. C'est la première fois que les survivants et les familles des victimes voient les visages des accusés, jugés pour avoir apporté à des degrés divers de soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amédy Coulibaly, auteurs des tueries qui ont fait 17 morts, entre le 7 et le 9 janvier 2015

Europe 1 était présent pour cette première journée d'audience, principalement consacrée à la lecture du résumé des faits par le président et son assesseur.

Un dispositif spécifique lié au coronavirus

Trois des quatorze personnes visées sont jugées par défaut. Les accusés présents sont arrivés menottés mais aussi masqués à cause du coronavirus, comme l'ensemble de la salle. Les parties civiles ont pu découvrir leur stature et brièvement leur façon de parler lorsqu'ils ont dû décliner leur identité dans les deux box. Les presque 200 parties civiles ne sont pas toutes là, certaines ne viendront que le jour de leur audition.

Au total cinq salles sont mobilisées, avec des liaisons de retransmission en direct. Un dispositif très particulier en raison du nombres de parties impliquées mais aussi du coronavirus, qui contribue à une certaine dilution des propos. "N'ayons pas peur, ni du terrorisme, ni de la liberté", a exhorté l'avocat de Charlie Hebdo, Me Richard Malka, à l'entrée de la salle.

Le président s'est trompé en évoquant Charb

Lassana Bathily, le magasinier de l'Hyper Cacher qui avait sauvé plusieurs clients lors de la prise d'otages, était également présent. "C'est dur de les regarder. Parce que pour moi, la personne qui a apporté du soutien à des terroristes et les tireurs sont tous pareil. Je les mets tous dans le même panier. On a perdu des proches, on veut vraiment que la justice soit faite. C'est la seule chose qu'on attend", a-t-il déclaré. 

Alors que le procès doit durer deux mois et demi, les accusés ont semblé écouter sans émotion particulière. La mère de Charb, l'ancien directeur de la publication de Charlie Hebdo, a quant à elle quitté la salle : le président s'est trompé en citant le nom de son fils.