Cas de pédophilie à Bayonne : le parquet ouvre une enquête préliminaire visant un prêtre

Une enquête préliminaire visant un prêtre a été ouverte par le parquet de Bayonne
Une enquête préliminaire visant un prêtre a été ouverte par le parquet de Bayonne © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'abbé Jean-François Sarramagnan avait été mis en cause pour des faits de pédophilie remontant aux années 1990, mercredi. 

Une enquête préliminaire a été ouverte par le Procureur de la République de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, dans l'affaire du prêtre du diocèse de Bayonne mis en cause pour faits de pédophilie, a annoncé vendredi le Procureur au cours d'une conférence de presse.

Des faits remontant aux années 1990. Mercredi, le parquet de Bayonne avait indiqué la mise en cause de l'abbé Jean-François Sarramagnan, et sa suspension de toute fonction ecclésiastique. La mère d'une des victimes, un adolescent à l'époque, par ailleurs neveu du prêtre, avait porté plainte auprès du parquet de Clermont-Ferrand, où la famille réside aujourd'hui. Les faits remontent, pour certains d'entre eux, à 1990. Mercredi soir, dans une lettre à ses "chers diocésains", Mgr Marc Aillet, l'évêque de Bayonne indiquait avoir déjà signalé l'affaire au parquet. 

Le prêtre "exfiltré" à deux reprises. Le procureur adjoint, Marc Marié, a confirmé la réception d'une lettre de signalement de l'évêque, datée du 15 avril, soit trois jours après la conférence des évêques de France, le 12 avril, sur la thématique ultra-sensible des cas de pédophilie en son sein, un dossier dans lequel le cardinal-archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, fait l'objet d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Lyon. L'abbé Jean-François Sarramagnan avait été une première fois suspendu par l'ancien évêque de Bayonne, Mgr Pierre Molères, prédécesseur de Mgr Aillet, puis "exfiltré" en 2008 et 2009 à l'abbaye Notre-Dame de Tournay, près de Lourdes, où il suivait une thérapie. 

Réintégré en 2010. Après l'avoir rencontré en 2009 au cours d'un entretien dans lequel le prêtre l'a informé des faits de pédophilie, Mgr Aillet l'a réintègré en 2010 dans le circuit écclésiastique, le nommant  prêtre coopérateur à mi-temps à la paroisse de Saint-Pierre-Nive-Adour et Saint-Pierre-d'Irube, près de Bayonne, et adjoint du directeur diocésain, chargé de la pastorale auprès des adultes. Selon l'évêque, "il était entendu qu'il n'aurait pas de responsabilité directe auprès d'enfants et de jeunes."