Canicule : Marseille plus touchée par la pollution que Paris

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B.W avec AFP
Les records de chaleur de ces dernières semaines aggravent la pollution à l'ozone et aux microparticules, un mal auquel Marseille est beaucoup plus exposée que Paris.

"L'ironie, c'est que ce qui rend les villes méditerranéennes attractives est également problématique pour la pollution". Pas certain que "l’ironie" du professeur Steyn plaise beaucoup sur la canebière… Ce spécialiste canadien du climat assure que les charmes "naturels" de la Provence en période estivale - le soleil, la mer, les forêts de pins - amplifient considérablement la pollution, particulièrement en période de canicule. Une particularité des villes côtières.

"A Marseille, Athènes, Gênes, Los Angeles, Sydney, Melbourne, Vancouver ou Santiago, le phénomène est le même: il y a une ‘recirculation’ de la masse d'air entre la mer et la terre qui fait que la pollution de la veille, s'ajoute à la pollution du jour", détaille Douw Steyn pour illustrer les mouvements de la masse d'air dans les villes côtières.

La nuit, la température de la terre devient plus froide que celle de la mer, la brise de terre souffle vers la mer où elle pousse les polluants. Le jour c'est le contraire, vers la fin de la matinée, la terre s'est réchauffée, la température devient plus élevée que celle de la mer, et la brise marine souffle alors vers l'intérieur des terres, faisant remonter les polluants secondaires vers l'intérieur. Conclusion : sur l'année, les habitants de Marseille sont soumis à "un niveau moyen" de polluants plus élevé qu'à Paris.