La majorité présidentielle est contre l'usage du pronom neutre iel (Illustration). 5:04
  • Copié
Au mois d'octobre, le Petit Robert a intégré le pronom iel dans la version numérique de son dictionnaire. Cette décision a été vivement critiquée par des figures fortes de la Macronie, dont Jean-Michel Blanquer. Anne-Christine Lang, député LRM de Paris, a expliqué pourquoi elle était elle-aussi opposée à l'usage de ce pronom neutre.
INTERVIEW

Le pronom neutre iel a fait son entrée dans le lexique du Petit Robert. Utilisé par les partisans de l'écriture inclusive, il permet de désigner une personne qui se définit comme non-binaire. La décision du Petit Robert a suscité l'indignation du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. "L'écriture inclusive n'est pas le futur de la langue française", a tweeté le ministre. La députée LREM de Paris Anne-Christine Lang était l'invitée d'Europe Midi ce mercredi. Elle aussi est contre l'usage de ce pronom.

Un acte "d'effacement"

"Je ne suis pas opposée à l'évolution de la langue, mais évoquer une personne par un pronom neutre, c'est effacer le genre au nom de la lutte contre les discriminations", a expliqué la députée, pour qui l'intégration du pronom iel relève d'un projet idéologique plus général qui "procède d'une théorie générale de l'effacement : celui du genre, de l'histoire, d'un certain nombre de figures historiques soi-disant controversées".

"Ça nous dérange profondément. Sous un prétexte d'inclusion, on est dans une politique d'exclusion qui exclut la moitié des Français qui ne savent même pas de quoi l'on parle et surtout les enfants qui sont en train d'apprendre à lire et pour qui on accroît les difficultés", a-t-elle ajouté. Anne-Christine Lang rejoint donc le député LREM de l'Indre François Jolivet, qui a dénoncé dans un tweet un acte militant en faveur de l'idéologie "woke".