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Bordeaux : une épicerie musulmane voulait séparer hommes et femmes

J.R avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Bordeaux illustration JEAN-PIERRE MULLER / AFP 1280
© JEAN-PIERRE MULLER / AFP

Une épicerie musulmane a suscité la polémique en voulant instaurer des jours d’ouverture distincts pour les hommes et les femmes. Face au tollé, cette mesure a été abandonnée.

Une petite épicerie d’un quartier populaire de Bordeaux est au cœur de la polémique. Le commerce a créé la controverse, lundi, après avoir apposé sur la vitrine une affichette indiquant des jours d'ouverture distincts pour "les frères" et "les sœurs", selon Sud Ouest . Les femmes étaient ainsi invitées à se rendre dans le magasin uniquement les samedis et dimanche, une mesure vivement critiquée par les responsables politiques, comme le maire de Bordeaux, Alain Juppé. Face à l’ampleur des réactions, l’épicerie a abandonné cette pratique illégale.

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"C’est pour les gens très croyants". Les propriétaires du commerce, un jeune couple converti à l’islam, se sont défendus en invoquant un motif religieux. "Je ne savais pas que j’étais hors-la-loi. C’est pour les gens qui sont très croyants et leur faciliter la pratique de la religion", a expliqué Jean-Baptiste Michalon à France 3 Aquitaine . "Cela s'adressait à un public averti, qui sait que notre pratique de la religion n'autorise pas la mixité. Ce n'est pas une obligation, chacun fait ce qu'il veut", a affirmé le jeune homme, qui a repris l’épicerie à la mi-mai dans le quartier populaire Saint-Michel, dans le centre historique de Bordeaux.

Alain Juppé condamne la mesure. Le maire de la cité girondine, Alain Juppé, a condamné "fermement un comportement en totale contradiction avec les règles républicaines d’égalité et de mixité". L’ancien Premier ministre a également demandé aux "autorités de se saisir de ce dossier afin de cesser de telles pratiques discriminatoires", sur Twitter . Proposer des jours d’ouverture distincts pour les hommes et pour les femmes est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende, selon le Code pénal.