La discothèque bordelaise "La Plage", l'une des plus grandes discothèques d'Europe, doit fermer ses portes pour deux semaines sur injonction de la préfecture de Gironde, après une avalanche de plaintes, notamment pour des actes de violence.
Un arrêté préfectoral en date du 16 mai prononce "la fermeture administrative temporaire de la discothèque La Plage, pour une durée de deux semaines (...) en raison d'atteintes répétées à l'ordre public", annonce un communiqué de la préfecture.
Par arrêté préfectoral du 16 mai, le préfet a prononcé la #fermeture administrative de la discothèque LA PLAGE, située quai de Paludate à #Bordeaux pour une durée de 2 semaines en raison d'atteintes répétées à l'ordre public. pic.twitter.com/C9lIf1Q5Cm
— Préfet de Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde (@PrefAquitaine33) 17 mai 2018
54 plaintes déposées. La décision de fermer ce haut-lieu de la nuit bordelaise, qui s'étend sur un hectare et accueille chaque week-end des milliers de personnes, s'appuie sur un rapport des policiers de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) de la Gironde.
La DDSP a dû examiner pas moins de 54 plaintes déposées par des clients de l'établissement, dénonçant des "actes de violence, parfois graves, mettant en cause le service de sécurité de la Plage ayant entraîné des dommages corporels et matériels" et l'"utilisation d'armes sur la voie publique sans autorisation", selon la préfecture.
Le préfet de Gironde, Didier Lallement, rappelle qu'"il appartient aux responsables des établissements de nuit d'assurer la sécurité de leurs clients".
115 personnes employées dans l'établissement. En l'espace de vingt ans, Patrick Lalanne, propriétaire de la plus grande discothèque de centre-ville en Europe avec ses huit pistes de danse, a bâti un véritable empire de la nuit sur le quai de Paludate, entre la gare Saint-Jean et la Garonne.
"On se retrouve convoqué toutes les semaines pour des plaintes en nous accusant de tous les maux. On a eu je ne sais combien de plaintes l'année dernière, aucune condamnation. On se fait traiter de tous les noms d'oiseaux", affirmait le propriétaire de La Plage dans un entretien à Sud Ouest en mars dernier. Son établissement emploie 115 personnes, dont plus de la moitié pour assurer la sécurité, et dispose de "80 caméras qui filment l'intérieur et l'extérieur", un système de vidéosurveillance qui coûte "100.000 euros par an", selon Patrick Lalanne.