Bordeaux : les pneus de plus de 200 voitures crevés en une nuit

Commissariat de Bordeaux
Le commissariat de Bordeaux enquête sur un mystérieux "serial creveur". © DERRICK CEYRAC / AFP
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D'après le quotidien Sud-Ouest, plus de 200 voitures ont été vandalisées dans la nuit de dimanche à lundi dans l'agglomération bordelaise. 

Depuis lundi matin, le commissariat de Bordeaux fait face à des dizaines d'appels de particuliers déposant plainte pour pneus crevés, selon le quotidien Sud-Ouest. Les voitures détériorées se trouvaient dans la ville même de Bordeaux mais aussi dans trois communes de la banlieue bordelaise : Bruges, Bouscat et Mérignac. En tout, 200 pneus auraient été crevés en une même nuit, celle de dimanche à lundi. 

Un vandale consciencieux. Les entailles observées, d'environ deux centimètres à chaque fois, ont été réalisées à l'aide d'un couteau. A chaque fois, les véhicules ont été les cibles d'un mode opératoire précis. C'est d'ailleurs le caractère méthodique et particulier des attaques qui pousse les enquêteurs à penser qu'il s'agit là de l'action d'un seul individu et non d'un groupe. Les pneus détériorés se situaient côté rue et ont été systématiquement crevés par deux: un à l'avant, un à l'arrière. Cela rend les dégradations doublement coûteuses pour les victimes, puisque percer des pneus à l'avant et à l'arrière nécessite de tous les remplacer. 

Un fait divers récurrent en Gironde. Depuis maintenant trois ans, la police semble courir après un "serial creveur" qui sévirait dans différents quartiers de l'agglomération bordelaise. Entre 2014 et 2015, les policiers ont dénombré au total près de 300 véhicules dont les pneus avaient été crevés à Bordeaux. De même, pas plus tard qu'en janvier dernier, près de vingt voitures avaient été vandalisées dans la ville de Talence, quatrième commune du département de la Gironde par sa population, raconte Sud Ouest. Le caractère routinier de ces détériorations inquiète la police, d'autant plus que le fait que ces crevaisons demeurent impunies attise le mécontentement des habitants. Le responsable, encore non-identifié à ce jour, est suspecté d'être également à l'origine de la dégradation de 48 véhicules dans le petit village de Mongauzy, situé à une soixantaine de kilomètres de Bordeaux, poursuit le quotidien local.

Des questions qui restent sans réponse. Pourquoi vandaliser gratuitement les voitures, sans même laisser de revendication ou d'explication derrière soi ? Par ailleurs, pourquoi ce mode opératoire contraignant, obligeant les habitants à changer non pas deux, mais quatre pneus ? Autant de questions sans réponse qui continuent d'intriguer le commissariat bordelais et d'agacer les résidents de l'agglomération.