"Bonus-malus" sur le plastique : "On veut envoyer un signal aux entreprises", explique Brune Poirson

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Guillaume Perrodeau , modifié à
La secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire était dans Europe soir lundi, pour évoquer le système de "bonus-malus" qui sera mis en place dès 2019 pour limiter le recours au plastique en France.
INTERVIEW

Acheter des produits en plastique non recyclé, cela devrait coûter plus cher à partir de 2019. Brune Poirson, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, a annoncé au Journal du dimanche (JDD) la mise en place d'un système de "bonus-malus" pour 2019, destiné à limiter le recours au plastique non recyclable. 

"La structure des coûts de production" visée. "Nous voulons aller plus loin" sur la question du plastique, indique en préambule Brune Poirson au micro d'Europe soir. Pour la secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, l'objectif de ce "bonus-malus" est d'envoyer un signal aux entreprises qui fabriquent des produits en plastique. Un "bonus-malus" qui concernera "uniquement la structure des coûts de production."

En clair, si des entreprises ne s'engagent pas dans une éco-conception de leurs produits plastiques, elles devront s'acquitter d'un malus et cela leur coûtera plus cher de fabriquer le produit concerné. "Moins une entreprise sera vertueuse, plus son produit, par rapport aux autres, sera cher", explique la secrétaire d'État.

"Aller vers une économie circulaire". Avec cette mesure, le gouvernement d'Edouard Philippe veut "accélérer l'éco-conception" en France, alors que seuls 22% des plastiques sont recyclés dans l'Hexagone. "L'objectif est d'aller vers une économie circulaire, où un produit ne deviendra jamais un déchet", affirme Brune Poirson. Le gouvernement souhaite arriver à un taux intégral de recyclage des plastiques d'ici 2025.