Messe Offices Religion 2:10
  • Copié
Caroline Baudry, Matthieu Bock, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Le Conseil d'Etat donne trois jours au gouvernement pour revoir sa copie sur la limite à 30 personnes des cérémonies religieuses. Une décision saluée aussi bien par la Conférence des évêques de France que par les fidèles catholiques.
REPORTAGE

Le Conseil d'Etat demande au gouvernement de revoir sa copie pour les cérémonies religieuses. Il donne trois jours pour modifier le décret qui limitait à 30 personnes le nombre de fidèles pour un office. Les magistrats veulent que la capacité d'accueil soit adaptée à la taille du bâtiment, décision qui intervient alors que la Conférence des évêques de France a rendez-vous avec Jean Castex ce soir à 18h.

Cette décision "fait place à la raison" 

"Cette décision rétablit le droit et fait place à la raison", se réjouit le porte-parole de la Conférence des évêques de France Vincent Neymon. "Dans toutes les églises de France aujourd'hui, les prêtres ont considéré avec les fidèles qu'il fallait appliquer la jauge de 30%. C'est ce qui a été fait, nous attendons de la part du gouvernement, vu cette décision, de l'intelligence et donc une tolérance pour ce dimanche."

Une décision accueillie aussi avec soulagement par les fidèles qu'Europe 1 a rencontrés à la sortie de la messe de la paroisse Saint Jacques - Saint Christophe de La Villette, à Paris qui, pour tenter de respecter cette limite de trente, avait ouvert une deuxième chapelle et dépassait malgré tout la jauge. "J'ai eu la sensation qu'on était un peu plus nombreux mais l'espace était assez grand pour tous nous accueillir, donc ça ne semble pas tout à fait adapté ce nombre de 30", constate Adeline, une fidèle venue à la messe en famille dimanche matin. Pour elle, la décision du Conseil d'Etat est un retour à la raison. "Ça dépend de la capacité de l'église en fait. Donc j'espère que ça sera revu et compris et qu'on pourra tous profiter de ces beaux moments qui s'annoncent !"

"On s'était sentis pénalisés"

La fin de cette limite est également une bonne nouvelle pour Evelyne, qui voyait cela comme une "décision arbitraire". "On n'a pas compris parce qu'en mai quand on avait recommencé, on avait respecté les distances - les 4m2 qu'on nous avait imposé, un rang sur deux une chaise sur quatre - et tout s'était très bien passé. On a pris ça comme une mesure de rétorsion, donc on s'était sentis pénalisés. Mais on a eu la messe quand même et c'est déjà cela, et on a prié pour ceux qui ne veulent pas qu'on fasse la messe justement." Tous espèrent désormais être aussi nombreux qu'avant quand l'église rouvrira ses portes.