Bac philo 2017 : les sujets des épreuves en série ES

Plus de 121.000 lycéens de filière économique et sociale planchent sur l'épreuve de philosophie.
Plus de 121.000 lycéens de filière économique et sociale planchent sur l'épreuve de philosophie. © AFP
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Voici les sujets de philosophie du baccalauréat 2017 dans la série économique et sociale, jeudi 15 juin.
LA FRANCE BOUGE

C'est parti ! 520.000 élèves en terminale générale ou technologique ont franchi jeudi les portes des 4.400 centres d'examens répartis dans toute la France pour plancher sur l'épreuve de philosophie du baccalauréat 2017. Parmi eux, plus de 121.000 lycéens de filière économique et sociale. Et il n'est pas question pour eux de se tromper. La matière est coefficient 5. 

Voici les sujets sur lesquels les élèves de ES sont amenés à réfléchir : 

-Sujet 1 : La raison peut-elle rendre raison de tout ?

-Sujet 2 : Une oeuvre d’art est-elle nécessairement belle ?

-Sujet 3 : Explication de texte : "Étant donné [...] qu’il n’existe pas au monde de République où l’on ait établi suffisamment de règles pour présider à toutes les actions et paroles des hommes (car cela serait impossible), il s’ensuit nécessairement que, dans tous les domaines d’activité que les lois ont passés sous silence, les gens ont la liberté de faire ce que leur propre raison leur indique comme leur étant le plus profitable. Car si nous prenons la liberté au sens propre de liberté corporelle, c’est-à-dire de ne pas être enchaîné ni emprisonné, il serait tout à fait absurde, de la part des hommes, de crier comme ils le font cette liberté dont ils jouissent si manifestement. D’autre part, si nous entendons par liberté le fait d’être soustrait aux lois, il n’est pas moins absurde de la part des hommes de réclamer comme ils le font cette liberté qui permettrait à tous les autres hommes de se rendre maîtres de leurs vies. Et cependant, aussi absurde que ce soit, c’est bien ce qu’ils réclament ; ne sachant pas que leurs lois sont sans pouvoir pour les protéger s’il n’est pas un glaive entre les mains d’un homme (ou de plusieurs) pour faire exécuter ces lois. La liberté des sujets ne réside par conséquent que dans les choses que le souverain, en réglementant les actions des hommes, a passées sous silence, par exemple la liberté d’acheter, de vendre, et de conclure d’autres contrats les uns avec les autres, de choisir leur résidence, leur genre de nourriture, leur métier, d’éduquer leurs enfants comme ils le jugent convenable et ainsi de suite".

HOBBES, Léviathan (1651)