Attentat de Lyon : le suspect a reconnu avoir déposé le colis piégé avant son explosion

Le suspect de l'explosion de Lyon (ici filmé par des caméras de vidéosurveillance), a reconnu avoir déposé le colis piégé.
Le suspect de l'explosion de Lyon (ici filmé par des caméras de vidéosurveillance), a reconnu avoir déposé le colis piégé. © Handout / FRENCH POLICE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'homme a été déféré en vue de sa présentation à un juge antiterroriste, vendredi, indique le procureur de Paris dans un communiqué. 

Le suspect de l'attentat commis la semaine dernière à Lyon va être présenté à un juge antiterroriste en vue d'une mise en examen notamment pour "tentative d'assassinats terroristes", a indiqué le procureur de Paris Rémy Heitz dans un communiqué, vendredi. "Le parquet va requérir son placement en détention provisoire", précise le texte. 

Selon le procureur, le suspect a par ailleurs reconnu avoir déposé le colis piégé devant la boulangerie avant son explosion. "Entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs, il a, dans un premier temps, contesté son implication dans la commission des faits. (...) Il a, par la suite, indiqué avoir prêté allégeance en son for intérieur à 'l'EI' et reconnu avoir déposé devant la boulangerie l'engin explosif, qu'il avait préalablement confectionné", indique le parquet. 

"Des recherches sur Internet révélant un intérêt pour les thèses djihadistes"

Vendredi vers 17H30, un jeune homme à vélo, avec casquette et lunettes de soleil, avait déposé devant une boulangerie d'une rue piétonne un sac en papier contenant une bombe artisanale qui contenait une charge "de 250 à 400 grammes de TATP associée à des billes d'acier et des vis, un dispositif de déclenchement à distance par télécommande et une source d'énergie composée de 8 piles", a détaillé le procureur.

En perquisitionnant au domicile familial, à Oullins, en banlieue lyonnaise, les enquêteurs ont découvert "dans la cuisine" des éléments susceptibles d'entrer dans la composition du TATP, un explosif instable utilisé lors des attentats djihadistes du 13-Novembre 2015: "une bouteille d'eau oxygénée, une bouteille d'acide chlorhydrique, une bouteille d'ammoniaque, un sac kraft contenant de nombreuses piles (...) du fil électrique" mais aussi "un kit de survie", détaille le communiqué.

"L'exploitation" de l'ordinateur qu'il utilisait jusqu'à la fin 2018 a en outre "mis en évidence des recherches sur Internet révélant un intérêt pour les thèses djihadistes et l'activité de l'EI", a poursuivi le procureur.