Attaque contre des militaires à Levallois : le suspect toujours hospitalisé

Le suspect, blessé lors de son interpellation, est toujours hospitalisé à l'hôpital de Lille
Le suspect, blessé lors de son interpellation, est toujours hospitalisé à l'hôpital de Lille © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le suspect de l'attaque, un Algérien de 36 ans, a été blessé de cinq balles lors de son interpellation mercredi sur l'A16. Il n'est "pas audible" par les enquêteurs pour le moment.

Le suspect de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessé par balle lors de son arrestation, était toujours hospitalisé jeudi au CHU de Lille et n'était "pas audible" par les policiers, a indiqué une source policière.

Pas encore "audible". Cet Algérien de 36 ans a été blessé de cinq balles lors de son interpellation par les Brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Lille et de Rouen sur l'A16 dans le Pas-de-Calais, quelques heures après avoir blessé six soldats de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret.

Il "n'est pas encore audible", a déclaré la source policière.  Son état de santé ne permettant pas qu'il soit entendu par les policiers, sa garde à vue avait été rapidement levée mercredi. Elle reprendra si les médecins jugent son état compatible avec cette mesure.

Un casier judiciaire presque vierge. Les enquêteurs ont découvert l'identité de l'agresseur présumé lors de son interpellation "musclée", après plusieurs heures de fuite au volant de sa BMW de location, repérée "grâce à des renseignements humains et des vidéos", selon la source policière. L'homme, qui n'est pas fiché S ("sûreté de l'État"), compte comme seul délit une infraction à la législation sur les étrangers, de même source. Il est actuellement en situation régulière. 

L'enquête se poursuit. La police s'attache désormais à "exploiter les éléments" découverts lors des perquisitions effectuées mercredi à son domicile de Bezons (Val d'Oise) et dans "d'autres points". Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête, ouverte notamment pour "tentatives d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en lien avec une entreprise terroriste".

Sentinelle, un dispositif en question. Cette sixième attaque contre des soldats de Sentinelle a relancé le débat sur l'opération, qui mobilise 7.000 soldats en permanence en France depuis les attentats djihadistes de 2015. Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé que le dispositif allait être revu "en profondeur". Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats djihadistes qui a fait 239 morts. Les derniers ont pris pour cibles les forces de l'ordre, sur des sites parisiens emblématiques.