Attaque au couteau à Paris : remise en liberté de deux femmes proches de l'assaillant

Les deux femmes avaient été interpellées jeudi en région parisienne.
Les deux femmes avaient été interpellées jeudi en région parisienne. © AFP
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Europe1.fr avec AFP
Les deux femmes, proche de Khamzat Azimov, avaient été interpellées jeudi en région parisienne. 

Les deux jeunes femmes proches du djihadiste qui a tué un homme samedi dernier à Paris lors d'une attaque au couteau ont été remises en liberté samedi par le juge d'instruction après deux jours de garde à vue, a indiqué une source judiciaire.

Ces deux femmes sont des proches de Khamzat Azimov, l'assaillant abattu par la police, et d'Abdoul Hakim A., un ami de ce dernier qui a été mis en examen et incarcéré jeudi. Toutes deux avaient été interpellées jeudi en région parisienne, à la demande du magistrat en charge de cette enquête, ouverte pour assassinat et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

L'une des deux est l'épouse d'Abdoul Hakim A. L'une d'elles, Inès Hamza, est une Francilienne radicalisée de 19 ans qui s'était mariée religieusement avec Abdoul Hakim A. avant de tenter de partir en Syrie, selon des sources concordantes. L'autre femme est une de ses amies.

En janvier 2017, Inès Hamza avait été mise en examen pour association de malfaiteurs à visée terroriste et libérée sous contrôle judiciaire dans une instruction à Paris où trois autres femmes sont impliquées, selon des sources proches de l'enquête.

Quant à Abdoul Hakim A., un Franco-russe de 20 ans fiché S pour radicalisation depuis juin 2016 mais sans antécédents judiciaires, il a été mis en examen jeudi soir pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placé en détention provisoire. Il avait été interpellé quatre jours plus tôt à Strasbourg, où la famille de l'assaillant avait vécu avant de s'installer à Paris l'an dernier.

L'État islamique a revendiqué l'attaque. Armé d'un couteau de cuisine, Khamzat Azimov, un Français d'origine tchétchène suivi pour radicalisation, a tué un passant de 29 ans et blessé cinq autres personnes dans le quartier de l'Opéra. Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l'attentat. Cette attaque, qui a porté à 246 le nombre de personnes tuées dans la vague d'attentats djihadistes qui touche la France depuis 2015, a relancé le débat autour du suivi des individus fichés par les services de renseignements.