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Loïc Travers, secrétaire national du syndicat Alliance-Police nationale, a estimé mercredi soir sur Europe 1 que la police va désormais devoir "vivre" avec "la suspicion", après l'attaque qui a fait quatre morts à la préfecture. 
INTERVIEW

Les syndicats de policiers ont été reçus mercredi par le préfet de police de Paris. Mais, moins d'une semaine après l'attaque à la préfecture qui a fait quatre morts, la police reste profondément marquée. "L’atmosphère est à la suspicion. Quand le danger vient de l’intérieur, et non plus de l’extérieur, c’est une vraie difficulté pour nous. Il faut vivre avec ça", a estimé Loïc Travers, secrétaire national du syndicat Alliance-Police nationale, mercredi soir, sur Europe 1. L'attaque à la préfecture a été perpétrée par Mickaël Harpon, un informaticien qui travaillait au sein des services de renseignement de la police, tué par un tir de neutralisation. 

"Il faut agir avec discernement" pour repérer les signaux de radicalisation 

Le préfet de police a notamment fait passer de nouvelles consignes, afin de mieux repérer notamment les signaux de radicalisation. "Les consignes nous ont été rappelées, dont celle du confinement dans le cadre d’un attentat. Des consignes très fermes ont été données, qui s’inscrivent dans la lutte contre le radicalisme. Il faut agir avec discernement mais dans le cadre d’une procédure interne", a précisé Loïc Travers. 

"Nous avons proposé l’anonymisation partielle afin d’identifier les signaux faibles de collègues qui seraient dangereux. Le principe, c’est oui à l’identification des signaux faibles, mais avec un contrôle, soit d’un service spécialisé ou de la hiérarchie pour qu’il n’y ait pas de dérive. La personne qui ferait des dénonciations calomnieuses aurait des comptes à rendre", a assuré le secrétaire national du syndicat Alliance-Police nationale.