Après la prise d'otage dans une prison de l'Aube, des surveillants refusent de prendre leur service

Le détenu réclamait son transfert dans un autre établissement à la suite d'une nouvelle condamnation.
Le détenu réclamait son transfert dans un autre établissement à la suite d'une nouvelle condamnation. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Jeudi, pendant quelques heures, un détenu avait pris en otage une surveillante, réclamant son transfert dans un autre établissement à la suite d'une nouvelle condamnation.

Des surveillants du centre pénitentiaire de Villenauxe-la-Grande, dans l'Aube refusaient vendredi de prendre leur service, en réaction à la prise en otage jeudi d'une de leurs collègues par un détenu, a-t-on appris de sources concordantes.

"Ils protestent contre le manque de moyens". Il y a un mouvement social depuis ce matin, assez logique par rapport à ce qui s'est passé hier. Ils protestent contre le manque de moyens, le manque de considération, ils en ont un peu ras-le-bol", a expliqué Jean-François Forget, secrétaire général Ufap-Unsa. "Il y a des personnels qui sont rentrés, d'autres qui ont refusé de prendre leur service, une quarantaine ce matin, dont certains qui sont encore dehors", a-t-il poursuivi.

Selon la direction interrégionale des services pénitentiaires, une sorte de service minimum est assuré, composé des membres de l'encadrement, de personnel stagiaire et des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) restées sur place.

La surveillante n'a pas été blessée. "Nous faisons notre possible pour trouver des agents pour combler des vacances de postes. L'administration centrale cherche également des solutions avec nous", précise Stéphane Gély, directeur adjoint de l'administration interrégionale basée à Strasbourg, assurant s'être rendu sur place. "La situation en détention est calme".

Ce mouvement fait suite à la prise en otage, pendant quelques heures, d'une surveillante jeudi matin par un détenu de droit commun qui réclamait son transfert dans un autre établissement à la suite d'une nouvelle condamnation. Il a été placé en garde à vue.  Selon l'administration pénitentiaire, la surveillante n'a pas été blessée et a été prise en charge dès sa libération. Environ 400 personnes sont détenues dans ce centre pénitentiaire.